Coco Chanel

[Flebeleb]

Bonjour à tous,

Pour continuer la recherche de l'ennéatype de la vraie Coco Chanel, qui avait été abordée dans l'analyse du film Coco avant Chanel, voici quelques aphorismes attribués à la célèbre couturière par Paul Morand et que j'ai trouvés sur un blog que j'aime bien consulter. Si la forme des propos a sans doute changé entre le moment de l'élocution et celui de l'écriture, je pense qu'on peut se fier au fond pour ce qui est du typage.

J'ai d'abord vu quelques citations évoquant à la fois le 4 et le 1 :

"La tenue esthétique n'est jamais que la traduction extérieure d'une honnêteté morale, d'une authenticité des sentiments."

"Rien ne repose comme de travailler, et rien n'épuise plus que l'oisiveté."
Instinctif non réprimé.

"Je ne suis jamais contente de moi ; pourquoi le serais-je d'autrui ? […] Et puis j'ai beaucoup de pudeur."
Perfectionnisme, exigence.

"Si j'avais été intelligente (et à plus forte raison intellectuelle) j'étais perdue ; mon incompréhension, mon désir de ne pas écouter, mes œillères, mon entêtement, ont été les vraies causes de mon succès."
Répression du mental, repères internes.

"Les femmes sont frivoles, alors que je suis légère, mais frivole jamais."
Exception (on retouve cette affirmation de sa différence dans plusieurs citations). Je partirais plutôt sur un 4 mu.

"Qu'une toilette cherche à s'égaler à un beau corps de statue ou à souligner une héroïne sublime, c'est parfait, mais cela ne justifie pas le couturier à penser, à se dire, à s'habiller, à poser à l'artiste… en attendant d'échouer en artiste."
"La mode n'est pas un art, c'est un métier. Que l'art se serve de la mode, c'est assez pour la gloire de la mode."
Un peu de honte ?

"Il vaut mieux suivre la mode, même si elle est laide. S'en éloigner, c'est devenir aussitôt un personnage comique, ce qui est terrifiant. Personne n'est assez fort pour être plus fort que la mode."
Là, je trouve que cette citation a une tonalité 6, mais on pourrait aussi relier cela à la honte du sous-type social du 4.

"Les gens du métier ne sont pas faits pour penser à l'excentricité, mais bien au contraire, pour remédier à ce qu'elle peut avoir d'exagéré. J'aime mieux le trop comme-il-faut. Il faut cultiver les moyennes ; une femme trop belle fait de la peine aux autres et une trop laide attriste le sexe fort."
"Si je construisais des avions, je commencerais par en faire un trop beau. On peut toujours supprimer ensuite. En partant de ce qui est beau, on peut ensuite descendre au simple, au pratique, au bon marché."
"Il faut se méfier de l'originalité : en couture, on tombe aussitôt dans le déguisement et en décoration, on verse dans le décor."
"[…] de même que dans la mode, on commence généralement par la chose trop belle, pour arriver au simple."
L'orientation vers le beau est bien là, et le processus de simplification qui lui est appliquée me fait penser à de la sublimation… au sens physique du terme !

"Ce qui perd les femmes, c'est d'avoir appris ; ce qui perd les plus jolies, c'est d'avoir appris, non seulement qu'elles le sont, mais d'avoir appris à l'être."
Ainsi que la valorisation de l'authenticité.

"J'avais l'âge de ce siècle nouveau : c'est donc à moi qu'il s'adressa pour son expression vestimentaire."
Hé Jeanne d'Arc, t'introjectes pas un peu, là ?!

"Une fois découverte, une invention est faite pour être perdue dans l'anonyme. Je ne saurais exploiter toutes mes idées et ce m'est une grande joie que de les trouver réalisées par autrui, parfois plus heureusement que par moi-même. Et c'est pourquoi je me suis toujours séparée de mes confrères, pendant des années, sur ce qui pour eux est un grand drame, et ce qui pour moi n'existe pas : la copie."
Vertu d'humilité du type d'intégration, le 2 ? En tout cas dans l'affirmation de sa différence ! (Et puis une 4 qui refuse un "grand drame", c'est singulier. Peut-être parce que c'est celui des autres et qu'il est déjà trop partagé ?)

"A la page d'un plagiat, il y a admiration et amour."
Tenez-vous le pour dit.

 

D'ailleurs, je n'ai pas vu beaucoup d'envie dans ces quelques citations, mais plutôt la contrepassion d'autosuffisance ("mes œillères" !).

Tweedement vôtre,
Charlotte