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Les types et la maltraitance


Invité Domino

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Invité Domino

J'ai des questions à propos de la maltraitance :

  1. Qui peut me dire chez quels types il l'a rencontrée et de quelle sorte était la maltraitance ?
  2. Est ce que les types maltraités et les maltraitants sont les mêmes, ou rencontre-t'on plus souvent la maltraitance du fait d'un type principalement ?

Ces questions sont en rapport avec ces phrases lues dans la conversation "Un 6 et son enfance" :

"À ce jour, je peux te dire que s'il se trouve beaucoup de 6 qui ont été maltraités, on retrouve aussi la maltraitance chez d'autres types.Je l'ai rencontrée chez un type 1, deux type 4, un type 5 (père alcoolique), un 6 bien sûr, (encore que là, c'était surtout de la violence verbale, de la manipulation, du dénigrement) et même chez un 8 !

Ce qui est différent, c'est la manière dont les divers types réagissent face à leur vécu en fonction des caractéristiques de leurs types et il faut prendre en compte le côté alpha ou mu de chacun."

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Bonjour,

D'après ce que je connais de l'Ennéagramme, il semble que le type d'une personne soit inné et non acquis. Dans ce cas, il ne devrait théoriquement pas y avoir de relation entre la maltraitance et le type des victimes.
Mais par contre peut être que certains types en parlent plus que d'autres. Ce phénomène de violence est malheureusement très tabou et une partie des victimes en a honte.

Qu'en pensez-vous ?

Bonne fête de la musique !
Goupil

Goupil, E9

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Effectivement, la maltraitance, surtout sexuelle, est encore un sujet tabou. Pratiquement toutes les victimes ont honte d'en parler quel que soit le type. Et encore plus de honte lorsque les maltraitants sont les géniteurs.

Je pense que certains types ont plus que d'autres tendance à être des maltraitants. Par exemple, le 8 en complète désintégration ? Mais je vois mal un 9 ou un 2 être un maltraitant. Est ce possible de la part d'un 5 ?

Qui peut apporter de l'eau au moulin de cette discussion ?

Goupil, E9

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Je souhaite apporter mon grain de sel à ces expressions diverses concernant ces choses si terribles qu’ont vécues et que vivent les enfants de certains parents. La maltraitance est un thème qu’on aborde beaucoup plus de nos jours qu’autrefois et il me semble juste de penser que ce n’est pas parce qu’on en parlait pas que ça n’existait pas.

Vos lignes sur le sujet rejoignent le fond bouillonnant de préoccupations anciennes pour moi et que je n’avais pas nommées autrement que mon intérêt pour « l’éducation des enfants ».

Quid de la maltraitance donc.

Qu’est-ce que c’est ?

Dans ma mythologie et sans doute pour d’autres, j’ai l’impression qu’il fallait vraiment « mettre le paquet » pour qu’on prenne enfin en compte une situation terrible, et que finalement « tant que ça ne se voyait pas… Enfin… Pas trop… »… Le « trop » objectif renvoyait à la juridiction pour « coups et blessures volontaires » voire pour meurtre…

J’ai entendu parler d’histoires terribles d’un bébé passé à la poêle à frire ou au programme essorage de la machine à laver… On a vite fait de penser que probablement la mère est « folle » et que ceci explique cela. CQFD. Peut-être que ce n’est pas faux…

C’est une attitude courante de comparer une chose et une autre et finalement de croire qu’il n’y a rien de commun entre ces faits qui font éventuellement la une des journaux et nos « petites misères », celles qu’on vit ou celles dont on est témoin.

Rien de commun ?

Différence de nature ou différence de niveau ? Entre le « coup de folie » et le « coup de colère », sans oublier d’impérieuses nécessités « d’éducation » ?

La différence tient-elle seulement dans « la faute à pas de chance » qui a fait qu’au bout de la trajectoire provoquée par « la claque », il y avait le coin du buffet ? Finalement, la même claque, sans buffet… ça passe ! J’en ai vu une, de claque. L’enfant commençait juste à marcher. Trois mètres de trajectoire. Pas de buffet. La mère était juste énervée et l’enfant avait « désobéi » !

Des bouffées de colère peuvent-elle vraiment servir d’excuse aux coups qui fusent ?

« Mais, attends, c’est pas des coups… C’est juste une claque… ! Bon, d’accord, vu l’âge de la gamine c’est un peu fort… Ben, c’est vrai, une claque sur la tête, c’est peut-être dangereux… »

C’est quoi, la limite d’âge pour les claques ? C’est quoi le bon endroit à viser ? La fessée, c’est mieux ? L’endroit est plus dodu, ça amortit le choc ? C’est plus loin du cerveau ?

 

En famille, le « pater familias » a refusé la discussion : sa belle-fille était son invitée et il n’était pas admissible que sa fille (moi) se permette de déroger aux règles de l’hospitalité ! Je pense depuis longtemps que si ma façon plutôt agressive de réagir n’était pas adéquate pour « aider », le thème même de la discussion était un risque plutôt explosif et risquait d’entraîner sur des terrains qu’il était préférable de ne pas aborder… Et, par exemple, ce qui s’était passé chez nous quand le père de cette petite fille était déjà mon frère et qu’il « dérouillait »… Séances de tapette à matelas, brimades, menaces, humiliations…

 

J’ai appris que la même enfant, plusieurs années après, s’est retrouvée du côté des femmes battues et ne s’est décidée à demander du secours à ses parents que lorsqu’elle a eu « la tête au carré » et les bleus qui vont avec. Je ne doute pas que comme ses parents l’ont fait, elle volera au secours de la « chair de sa chair » si sa fille en vient, elle aussi, à se laisser tabasser quand elle aura l’âge de convoler.

 

Notre culture garde bien des traces de notions judéo-chrétiennes dont le sens même s’est probablement perdu…

« Qui aime bien châtie bien… » : voilà une phrase bien connue qui, si je ne me trompe, vient directement de la Bible…

Au moment où les choses se vivent, les coups reçus sont-ils moins violents, moins douloureux parce que donnés avec méthode, calmement ?

Et si les châtiments corporels ne sont pas au programme, les méthodes employées pour contraindre ne laissent-elles pas de traces ?

 

Que trimballons-nous de nos enfances que, en le sachant ou non, nous transmettons à nos enfants ? Avoir gardé des souvenirs cuisants, douloureux, difficiles, de choses subies quand on était petit, c’est une possibilité de faire quelque chose pour refuser de reproduire la même chose sur nos enfants, de prendre les choses à bras le corps et d’aller au bout.

Bien souvent cependant, les souvenirs sont oblitérés, refoulés. Il reste la possibilité que quelque chose émerge à travers l’expérience d’être parent et qu’à travers une situation banale en apparence, des émotions étonnantes surviennent qui permettent d’accéder à ce qui était « oublié » et pourtant « inoubliable »…

 

Je ne crois pas qu’il soit vrai que seuls les maltraités aient honte. Je ne suis pas sûre non plus que seule la honte fasse qu’on a du mal à « en » parler.

« Parler du bonheur n’est plus du bonheur, parler de la douleur, c’est de la douleur encore… »

Parler est une chose, être entendu en est une autre. Et plutôt rare.

 

J’ai mis très longtemps à comprendre que mon père avait été un petit garçon…

« C’est pour ton bien » d’Alice Miller est un livre qui m’a permis d’avancer.

Viviane

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Bien chère Viviane…

 

Je suis très heureux de ton intervention qui pose, sur ce thème de la maltraitance, la notion d’intensité. En effet, j’ai moi aussi un fort attachement concernant l’aspect éducatif de nos enfants et tout ce dont tu parles fait bien sens pour moi dans mon expérience personnelle… des deux côtés de la barrière…

 

Cette notion d’intensité permettra à tous ceux qui liront ces discussions de s’interroger sur leur propre vécu et sur leur propre comportement en retour avec les « plus petits que soi ».

 

Personnellement, je « commence un peu » aujourd’hui à mesurer l’impact de ce que j’ai pu vivre quand j’étais petit… (et ce que j’ai pu vivre est bien loin des expériences vécues exposées dans les premières discussions).

Ceci dit, « le monde » dans lequel j’ai trouvé la paix (type 9) m’a permis de passer toutes les tempêtes sans même les voir, et surtout sans les sentir… Et c’est bien plus tard, après plusieurs formations spécifiques avec Fabien et Patricia (Eveil, Essence, et surtout Pardon) que j’ai pu me connecter à des sentiments de résignation insoupçonnés, des colères « titanesques » et surtout des larmes qui depuis longtemps ne coulaient pas…

 

Il ne me semble pas (à ce jour) avoir vécu des sévices sexuels ou des violences corporelles (à des niveaux « coups et blessures volontaires… ») mais malgré la « faible intensité de ce que j’ai reçu », la souffrance est bien là et les conséquences sont bien présentes aussi…

Cela nous renvoie tous (et tu le dis très bien) à cette chaîne infernale qui, de génération en génération, tisse des trames sur fond d’un même coloris… Et à notre propre responsabilité, en tant que simple maillon, à transmettre ou à ne pas transmettre les démons d’un passé si reculé et nos propres travers aux générations futures.

 

Le livre de Judith Viorst « Les renoncements nécessaires » m’a éclairé d’une manière limpide sur les souffrances atroces et intolérables qu’un enfant peut vivre quand il est séparé de sa mère, même quelques minutes ou quand il a faim… Cette dégringolade dans une spirale qui débute peut être pour certains par des ronchonnements, et puis des larmes… des cris protestataires… des cris de furie… des cris de haine… des cris rageurs… et puis la fatigue… des sanglots… des incantations suppliantes… et tout au bout la résignation………………………

 

Maltraitance pour l’adulte… Non, il faut qu’il pleure… C’est pas l’heure de manger…!!!?

Maltraitance pour l’enfant… Oui très certainement… et nous sommes déjà à un sommet de la maltraitance… pour ce petit enfant !

 

Ce livre m’a permis également de me connecter à un passé oublié, à des souvenirs dépouillés de leur charge émotionnelle et m’a montré clairement que moi-aussi, avec le vécu qui est le mien et ma manière de voir le monde, j’avais un vrai travail de pardon à faire pour éviter de reproduire à mon tour des comportements que je ne souhaite pas avoir avec mes propres enfants.

 

Tu parles Viviane : d’impérieuses nécessités « d’éducation » et « c’est pour ton bien ». Ces différentes expressions me ramènent à la « notion d’intention positive » de la PNL. Il y a longtemps, des courants de psychologie expliquaient que l’homme avait un côté obscur (guerre des étoiles en remake…) et qu’il fallait s’en méfier… Les inventeurs et créateurs de la PNL pensent que chaque comportement, même le plus inconcevable, a une intention positive pour celui qui le produit.

 

Manifestement dans le cas de maltraitance et de violence que tu mentionnes, le comportement ici de l’adulte est largement décalé par rapport à son propre objectif (inconscient) et il ne mesure pas l’enjeu de son geste et les conséquences futures pour l’enfant ainsi remis dans le « droit chemin ».

 

Cela m’amène à terminer mon intervention pour dire qu’il me semble essentiel et évident que chacun doit travailler sur lui en thérapie pour être capable de relier comportements et objectifs pour gagner en harmonie… et en équilibre…

 

Francis

Francis (9 mu, Conservation)

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  • 2 weeks later...

Le 11 juillet 1864, Xavier Léon, 8 ans (mon arrière grand-père en herbe…) est admis en même temps que sa sœur âgée de 6 ans et son petit frère de 3 ans, à l’Hospice des Pauvres et des Orphelins du bourg voisin. Concrètement, il s’agit d’un édifice qui était une « maison de force » dans un passé assez proche. Le motif de cette admission inscrit sur le registre « parents indigents » recouvre une réalité : les deux petits derniers (1 jour et 1 an) sont morts le mois d’avant, leur maman est morte le 2 juillet et il est fort probable que, outre une grande pauvreté, le père ne pouvait pas faire face, seul à la situation. Les registres de cet établissement indiquent au quotidien l’effectif et les mouvements dans chaque catégorie (textuellement) : « aumônier et sœurs, domestiques, pauvres, malades et octogénaires, enfants, au pain et à l’eau »… Les statuts révisés (1867) indiquent à l’article 60 « Les punitions consistent dans la salle de discipline et le cachot (chambre obscure), avec le régime au pain et à l’eau, excepté pour le 3ème jour où le coupable reçoit les aliments chauds ordinaires », article 61 « Les fautes légères, l’indiscipline, les désobéissances et les insubordinations simples, ainsi que les injures et les menaces entre les pauvres, sont punies d’un jour de salle de police au pain et à l’eau, et les récidives, de trois jours », article 62 « Les mêmes fautes accompagnées de circonstances aggravantes, tels que gestes, etc… sont punies de trois jours, et les récidives de huit jours de la même peine », article 63 « les délits prémentionnés, qu’il a fallu réprimer par la force, sont punis de trois jours de cachot au pain et à l’eau, et les récidives de huit jours ».

Indication non dénuée de sens, ce registre précise que les deux garçons sont sortis définitivement le 16.11.1865, tandis que leur sœur s’est « évadée » le 22.5.1870.

Ce petit bout d’histoire était absolument inconnu de mon père. Il ignorait que son grand-père avait eu une sœur et un frère survivants d’une fratrie de 8 dont une jumelle, et probablement son père ne le savait pas non plus. Il ignorait également que la tradition de ses ancêtres, finalement assez proches, était inscrite dans la religion catholique et je croyais que toute la famille de mon père était protestante… Autant dire que ce qui s’est transmis d’une génération à l’autre ne comportait guère de détails personnels et de sentiments… Par contre, d’autres modalités ont été enregistrées et transmises, dans l’ignorance totale de la tradition lointaine à laquelle elles se référaient.

Un siècle après, exactement, j’avais 18 ans en 1965. Cela ne concernait qu’un repas, mais le pain frais étant probablement jugé trop raffiné, la punition était « dans ta chambre, au pain sec et à l’eau »…

Ce n’est « qu’un détail », mais qui vient de si loin… Je pense même que la manière d’énoncer la punition, le ton employé, jusqu’aux mots mêmes, est précisément reproduite…

 

Et je trouve aussi que ça donne bien à réfléchir sur ce que je dis, comment je le dis, ce que je fais, d’où ça vient… ce qui m’appartient et ce qui vient d’ailleurs… le « je » étant celui de chacun de nous…

 

Je reste très intéressée par (l’éventualité de) vos réactions, commentaires…

Viviane

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Je reste très intéressée par (l’éventualité de) vos réactions, commentaires… et je vous propose trois axes :

1. Il est possible que mon témoignage en suscite d’autres, parallèles, d’autres petits bouts d’histoire qui viennent illustrer, autrement, ce propos.

 

2. Etant donné que les types décrits par l’Ennéagramme sont énoncés comme innés, la transmission des paroles ou des gestes est a priori écartée de son champ d’investigation (genre tel type a plus tendance à maltraiter que tel autre, ou tel autre a plus tendance à être maltraité que tel autre, le tout me paraissant débile). Cependant, peut-être ne serait-il pas sans intérêt de confronter la manière dont un type réagit à la maltraitance et « digère » les événements… et, qui sait, d’élaborer une « cartographie théorique » ?

 

3. Selon les informations qui vous sont accessibles, peut-être vous est-il possible d’aborder des hypothèses sur le type de vos grands-parents, ou peut-être même, si vous avez la chance de les côtoyer ou de les avoir connus, de vos arrière-grands-parents…

J’ai remarqué que ce n’est souvent que très tardivement que l’intérêt surgit pour les anciens, alors que bien souvent ils ne sont plus là pour répondre aux questions qui viennent, alors, souvent pressantes… Quel dommage… C’est bien d’eux que nous venons… et sans aucun doute, nous les portons en nous, d’une manière ou d’une autre…

 

J'espère vivement qu'à la fois mon message vous aura intéressé et que vous aurez envie d'apporter votre point de vue…

Bon week-end…

Viviane

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Mille excuses… malgré tout le temps de réflexion avant de poster un message, à plus forte raison deux, je m’aperçois a posteriori qu’un mot employé peut être perçu de façon très péjorative, alors que mon intention est de ne froisser personne, et surtout pas ceux grâce auxquels le thème de la maltraitance a été abordé, que je remercie vivement. Le terme donc de « débile » est lié bien plus aux traces de colère qui me restent à l’idée d’un déterminisme théorique qui nous enchaînerait inéluctablement à une fatalité, indépendamment des prises de conscience, du chemin parcouru et du travail personnel accompli.

Je note donc que j’ai « du pain sur la planche »… pas nécessairement frais d’ailleurs…

Viviane

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Domino,

Je viens de lire vos deux questions. J'appartiens au type 4 : j'ai vécu la maltraitance non seulement pendant mon enfance et mon adolescence mais jusqu'à l'âge de 25 ans.

Ma mère, d'après de ce j'ai pu en déduire, ainsi que le peu d'informations que j'ai découvertes, "aurait" désiré ne pas m'avoir. Point de vue compréhensible : des jumeaux !

Mon père est décédé très tôt : je me pose encore la question de savoir si elle m'avait annoncé cette nouvelle. Le type de ma mère : 6 ou 9, je réfléchis encore. Maltraitée, je l'ai été. Physiquement et surtout psychologiquement.

Comment interdire à un enfant d'exprimer ses réactions, voire de lui interdire de penser ?

Ex : "Tu auras une nouvelle robe quand tu auras changé de caractère." Quel était-il mon caractère d'après ses convictions ? Ou plutôt à quoi aurais-je dû me conformer ? A sa volonté ? Laquelle ? Celle de dire "oui" alors que je savais que sa prise de décision relevait de l'injustice vis-à-vis de mes frères.

J'ai aussi subi des violences physiques. Le fait le plus mémorable : j'ai exprimé le désir d'avoir un pull rouge. Ma marraine me l'a acheté. Rentrées à la maison, ma mère a fermé la porte, puis prise d'une crise de violence, elle s'est mise à me battre et alors que je gisais à terre, elle me donnait des coups de pieds.

Je ne sais si un type génère plutôt qu'un autre la maltraitance à son "égard". Je pense plutôt que la violence s'exerce de la part de celui ou celle qui quelque part se sent floué(e) dans son soi-disant rôle de parent. Au fait ? Qu'est-ce donc ? Je crois que les parents ont tendance à prendre une fâcheuse habitude : que leurs enfants pourraient être leur "propriété". De quel droit ?

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  • 11 months later...

Bonjour à vous tous,

 

Je viens de découvrir l'ennéagramme par l'emprunt d'un livre à la bibliothèque, puis par votre site : plein de portes s'ouvrent en moi.

 

Maltraitance :

Oui, je l'ai vécue sexuellement par un 'ami' de la famille et peut-être même par mon père (les souvenirs sont encore trops flous et il est décédé).

Oui, je l'ai vécue par une ambiance si lourde à la maison que je n'avais qu'une option : obéir ! Jusqu'au décès de mon père que j'ai vécu comme une immense libération. Il n'était plus là : j'allais pouvoir respirer… 24 ans plus tard, je termine de me libérer de l'emprise qu'il avait sur moi !

 

Pour renchérir sur ce qu'écrivait Viviane, je me suis intéressée à mes parents et à mes grands parents dernièrement (donc tardivement) car je traitais mon problème d'abus sexuel. Je ne peux pas remonter à la source car je n'ai plus que ma mère de vivante.

 

Aujourd'hui, j'ai deux enfants dont je ne connais pas encore le type (cet outil est trop nouveau pour moi). Comme j'ai vécu l'abus, j'ai toujours ça en toile de fond quand je les élève.

 

Carine (4)

Carine – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Carine,

Bienvenue sur ce panneau.

Eh oui, le départ ou le décès d'un offenseur nous libère de lui, mais pas de l'image de lui que nous transportons en nous…

Élever des enfants quand on a soi-même vécu la maltraitance n'est pas aisé entre le nécessaire besoin de les protéger et la tout aussi nécessaire légèreté et innocence qui doivent accompagner l'enfance.

Très cordialement,
Fabien

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