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À partir de quel âge est-il adapté de parler de l'Ennéagramme aux enfants ?


Jérôme

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Bonjour à tous,

 

Faisant suite au message de Jean-Nicolas dans "Témoignage de parent 5", j'ouvre ce nouveau sujet relatif à l'enseignement de l'Ennéagramme aux enfants.

 

Mes trois garçons ont 11, 7 et 2 ans, et je ne leur en ai pas encore parlé. Je ne suis pas particulièrement pressé de le faire.

 

Je sais que plusieurs d'entre vous ont partagé leur passion avec leurs enfants. Aussi j'aimerais avoir vos témoignages sur la façon dont vous avez procédé, l'âge qu'avaient vos enfants, pourquoi vous l'avez fait à ce moment-là, comment ont réagi vos enfants, et d'une manière générale les commentaires ou recommandations que vous auriez à faire à d'autres parents qui souhaitent aborder le sujet avec leurs enfants.

 

Peut être certains d'entre vous ont-ils entendu parler de l'Ennéagramme par leurs parents ? Vos témoignages en tant qu'enfant m'intéresse aussi.

 

Espérant vous lire nombreux,

Bien amicalement,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"À partir de quel âge est-il adapté de parler de l'Ennéagramme aux enfants ?"

Je crois que la réponse est la même que pour les adultes : quand ils le demandent. Il n'y aurait rien de pire que de leur imposer le modèle. Si leurs parents s'y intéressent, il y a de bonne chance qu'ils aient envie un jour ou l'autre d'avoir quelques informations.

 

Après ce qui varie, c'est la manière dont on peut leur en parler. Dans tous les cas, je pense qu'il est bien de leur laisser autant de liberté que possible, de ne pas en faire un outil de jugement ou même d'éducation : c'est à eux de décider s'ils veulent en faire quelque chose et quoi.

 

Le plus jeune fan d'Ennéagramme que j'ai connu était un petit 7 qui n'avait pas dix ans. C'était l'époque où Patricia et moi avions publié notre premier livre sur le sujet. Invités à dîner chez ces parents, nous avions offert le livre à la mère qui est psychothérapeute. Dieu sait pourquoi, il a immédiatement piqué le bouquin et est devenu passionné par le sujet : il s'était fabriqué un fond d'écran pour son ordinateur avec un symbole de l'Ennéagramme et des photos de Patricia et moi ! Il ne nous a jamais posé la moindre question sur le sujet, mais écumait le site et est devenu très vite beaucoup plus compétent que sa mère qui avait pourtant suivi une formation. Il a expliqué l'Ennéagramme à ses collègues de classe et il a continué à le faire pendant plusieurs années au point que qand il avait 17 ans, nous avions envisagé de faire avec lui des cours pour adolescents.

 

Notre plus jeune stagiaire à été une petite 1 de 11 ans qui avait demandé à sa mère, elle aussi psychothérapeute, de l'inscrire. Elle voulait savoir ce que c'était, mais n'a jamais réellement approfondi le sujet.

 

Ce sont des exceptions.

 

Je pense pourtant que l'Ennéagramme serait fort utile à l'adolescence, au moment où se sent bien souvent incompris et où les autres sont incompréhensibles.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Jérôme et Fabien,

 

De mon côté c'est très différent pour chacune des filles.

 

La plus âgée, 15 ans, trouve que c'est ennuyeux par principe parce que ça intéresse maman. Elle se reconnaît en 5 et tout semble le prouver. Je pense que c'est une 5 mu.

 

La seconde, 14 ans, dit pareil mais par contre se vante auprès de ses copines et ses professeurs que sa maman fait un truc super-intéressant. Elle est 2. Peut-être alpha mais rien de sûr pour le moment.

 

La petite dernière 8 ans, est très intéressée, a déjà dit qu'elle a hâte d'avoir l'âge de faire les stages avec moi. "Pourquoi ?" "Pour aider les autres à s'améliorer et devenir parfait." C'est la même qui, il y a a quelques mois, voulait devenir sainte ou prof de sainteté… Elle est 1 de façon assez évidente dans tous les aspects de la vie ! Et probablement 1 mu, mais à vérifier parce qu'il y a une forte empreinte, mon amie étant 1 mu aussi, et étant un peu (beaucoup) son "modèle de bien faire" comme elle dit !

 

La petite rien qu'en m'entendant en parler avec mon amie avait dit tout de suite : "Moi aussi, je suis sûre que je suis 1, rien n'est jamais assez bien et je suis en colère contre moi quand je n'y arrive pas." Elle avait suivi la conversation de loin tout en continuant à jouer dans son coin. La même dit souvent : "Comment X peut-il être content de son bulletin ? Il a pas du vert partout, il a même du orange et du rouge ! Moi, même quand j'ai un seul orange, je suis vraiment pas contente de moi !" (Vous l'aurez compris, notation à base de points de couleur vert, orange et rouge.)

 

Quand elles veulent en parler et posent des questions, je réponds. Sinon je ne leur en parle pas. Surtout que les grandes en pleine adolescence ont vraiment besoin que la demande vienne d'elles. Parfois quand j'en discute avec une amie et qu'elles sont présentes, c'est l'occasion de voir qu'elles ont intégré certaines choses et qu'elles ne sont pas si inintéressées qu'elles le prétendent. Elles participent et ne disent pas que des bêtises. Le terreau est là et quand elles en auront envie, si elles en ont envie un jour, ce sera tout naturel pour elles de s'y mettre.

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Bonjour Jérôme, Fabien et les autres,

 

C'est drôle, j'avais préparé un témoignage, non posté pour diverses raisons… Et tu m'as devancé !

 

J'ai découvert l'Ennéagramme en 2002. Mon fils aîné avait alors 5 mois. Je n'ai jamais présenté formellement le modèle, ni dit leur type à mes enfants. Ils sont simplement tombés dans le chaudron lorsqu'ils étaient petits. En effet, comme je suis passionnée par ce modèle, j'en ai toujours parlé avec excès, et mes deux enfants considèrent comme totalement normal et naturel d'entendre des conversations sur des ennéatypes avec des numéros de 1 à 9 : nous discutons souvent le soir au sujet du travail de mon mari et de ses relations avec ses collaborateurs que je tente de typer dès qu'il a un souci relationnel ou managérial ; je lui donne ensuite les clés de la communication. Bref, chez nous, on parle Ennéagramme souvent et naturellement.

 

Mes enfants me demandent régulièrement leur numéro, et je leur réponds souvent : "À quoi cela te servirait-il de le savoir maintenant ? Tu dois d'abord grandir un peu et lorsque tu seras plus vieux, lorsque tu en auras envie, tu iras voir Fabien et Patricia, et tu feras le stage. Alors tu trouveras ton type tout seul, comme un grand !" Parfois, dans mes jours taquins, je leur réponds "12" et ils poussent des cris d'orfraie en me disant qu'il n'y a pas de numéro 12 et que ça s'arrête à 9 !

 

Récemment, mon fils 4, qui a maintenant dix ans, m'a demandé un livre sur le sujet. Son intérêt pour le sujet s'est vraiment développé cette année. Je lui ai proposé le livre dElisabeth Wagele mais il a trouvé cela trop compliqué. Je l'ai simplement rassuré, et lui ai proposé de me le reprendre dans quelques années, s'il en avait envie.

[En relisant => pour une première approche, je conseille souvent à mes amis de regarder le séminaire video… Et s'ils trouvent cela intéressant, je les oriente ensuite sur un livre. Je n'y ai pas pensé pour mon fils.]

 

Je n'ai donc pas de méthodes précises pour transmettre l'enneagramme à mes enfants (et je ne veux d'ailleurs pas en avoir). C'est une transmission qui se fait naturellement, au fil des jours. Je réponds simplement à leurs questions.

 

Mon fils de dix ans me raconte souvent des incidents à l'école. L'autre jour, il est rentré bouleversé de l'école car il a pleuré à la cantine parce qu'il il a eu trop de peine. Il m'explique qu'il ne comprend pas car les autres ont honte de pleurer et que lui, il trouve cela normal d'exprimer sa peine via des pleurs. J'explique alors la notion de centre préféré et réprimé, et comment chacun a une relation aux émotions qui est différente (et j'illustre avec des personnes que l'enfant connaît). Alors que c'est une notion assez compliquée, et mon fils m'a immédiatement dit : "Ah, je ne connais toujours pas mon type, mais je sais que je suis un émotionnel préféré. Rappelle-moi déjà, c'est quoi les émotionnels préférés ? Le 2, le 3 et le 4, c'est ca ?"

 

Parfois, il me sort une remarque du genre : "Machin, ça ne serait pas un émotionnel réprimé ?" J'en reste chaque fois pantoise : je ne sais pas comment cet enfant a emmagasiné autant de connaissances et peut comprendre un truc qui est compliqué pour certains adultes.

 

Pour la résolution de tensions relationnelles : mon fils 4 me pose régulièrement des questions précises au sujet d'un camarade dont il ne comprend pas les agissements ou avec qui il rencontre des problèmes de communication. Je tente alors de typer son copain, j'explique le fonctionnement et propose des clés pour mieux communiquer. Il me demande également le type de ses héros préférés. J'ai dû lire tout Harry Potter pour construire une hypothèse qui tenait la route. Et nous avons des discussions passionnantes sur comment typer Harry Potter.

 

Mon autre fils 7 de sept ans ne perd pas une miette des conversations. Je vois bien que le sujet l'intrigue, même s'il pose beaucoup moins de questions… pour l'instant !

 

Il n'y a donc pas de stratégie calculée ou voulue dans ce que je transmets. C'est spontané. Par petites touches. Je m'appuie sur la réalité quotidienne pour illustrer avec un "outil" ou un "modèle" que je trouve utile. Je fais pareil avec plein d'autres sujets : par exemple, lorsque j'accroche un tableau au mur, lorsque je fabrique un rideau, je rappelle toujours à mes enfants à quel point, par exemple, les maths sont utiles (par exemple, la règle de 3 pour faire des conversions pour les gâteaux, pour calculer les distances pour avoir un rideau assez long, etc.). Idem avec toutes les matières qu'ils peuvent apprendre à l'école.

 

Je pense d'ailleurs que si j'avais une volonté à tout prix de transmettre ou de faire découvrir, mes enfants rejetteraient le sujet !

 

Bien amicalement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour à tous,

 

Par ordre d'apparition, merci beaucoup Fabien, Kayla et Aurore pour vos témoignages.

 

Je note votre conseil unanime de ne surtout pas imposer le modèle, et de laisser l'enfant manifester son intérêt… ou pas. Je suis spontanément très en phase avec cette position.

 

Je me pose tout de même la question sur la façon d'informer sur l'existence de ce modèle. Pour toi Aurore, ça s'est fait naturellement du fait de tes échanges fréquents et visibles/audibles sur le sujet avec ton mari. Est-ce la même chose pour toi, Kayla ? En ce qui me concerne je suis beaucoup plus discret au quotidien, même si j'en parle avec mon épouse qui a aussi fait quelques stages. Seulement, actuellement, compte tenu de la présence physique et sonore des trois garçons :hautetfort:, le dialogue avec mon épouse n'est réellement possible que lorsqu'ils sont occupés à autre chose. Ils n'assistent donc guère à ces échanges.

 

Je partage le point de vue de Fabien sur l'utilité potentielle de connaître l'énnéagramme dès l'adolescence, et je comprends tout aussi bien le rejet (parfois de surface) dont peut faire l'objet un sujet amené par les parents à cette période de la vie, ce dont tu témoignes, Kayla. Je me dis alors qu'il peut être intéressant d'informer de la simple l'existence de l'Ennéagramme avant l'adolescence, sans forcément entrer dans le détail, pour que l'adolescent ou le jeune adulte puisse ensuite y retourner, avec ou sans ses parents, s'il le souhaite. Aurore, je trouve intéressante ton idée d'en parler au travers d'exemples de la vie quotidienne, en illustrant comment toi, tu l'utilises. J'adhère aussi a l'idée de commencer par parler des 3 centres avant d'aborder les 9 types. J'ai déjà fait cela avec certains collègues, parfois avant même de citer l'Ennéagramme.

 

Kayla et Aurore, vous témoignez aussi du surprenant niveau d'intégration du modèle pas vos enfants, parfois sans en avoir l'air. Je crois que l'enfance et l'adolescence sont des périodes ou il nous est facile d'intégrer de nouvelles connaissances sur des sujets variés. Cette capacité d'apprentissage peut se cultiver ensuite, mais c'est plus difficile car nos vies quotidiennes ont tendance à nous spécialiser dans tel ou tel type de sujet ou de mode de réflexion, et le cerveau perd de sa flexibilité. C'est pour moi une raison de plus pour offrir un terreau favorable à l'intégration de ce modèle parmi d'autres apprentissages dès la période BLEU, avant l'adolescence.

 

Je reste ouvert à tout autre témoignage sur le sujet.

 

Bien amicalement,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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  • 1 month later...

Oups, je m'aperçois que je n'ai pas répondu à tes dernières questions Jérôme, je suis désolée !

 

J'ai connu l'Ennéagramme en 2009, mais je n'ai vraiment commencé à en parler autour de moi qu'en 2010-2011. Les filles avaient à ce moment-là 6, 12 et 14 ans et elles ont connu son existence parce que j'envisageais de suivre la formation, et donc cela impliquait des trajets en France, des absences, des moyens de garde aussi. Bref, en général même si c'est moi qui prend les décisions de ce type, je les informe pour ne pas les mettre devant le fait accompli. Elles me voient lire, prendre des notes, écrire, parcourir le forum, au moins elles savaient plus ou moins de quoi il s'agissait. Par la suite sont venus les questions et l'intérêt. Et puis, comme je le disais, le sujet vient naturellement avec des amies, et donc elles ont commencé à en entendre parler petit à petit. Depuis quelques mois je passe des heures au téléphone avec une amie stagiaire, et nous parlons bien sûr beaucoup de ce que nous apprenons en stages, une autre façon pour les filles d'entendre parler d'Ennéagramme (et Spirale Dynamique).

 

Petite anecdote datant d'hier. Je cherchais des reliures avec pochettes plastifiées pour y ranger les documents remis par Fabien et Patricia lors des stages. J'en avais prévu assez pour la totalité de la formation Ennéagramme (choisies avec soin et symbolisme), mais pas assez pour la Spirale Dynamique. La petite était avec moi et me tend fièrement une très jolie reliure ayant pour motifs une grande spirale composée de morceaux de couleurs multicolores qui prenaient tout l'espace : "C'est exactement celles qu'il te faut ! Il ne manque que le beige ! Et en plus elles sont superbes ! Il y en a plusieurs, comme ça tu pourras faire tous les stages." Et c'était vrai, il ne manquait que le beige ! Je les ai prises bien sûr, et je n'en reviens toujours pas ! Elle ne m'a posé aucune question précise sur le sujet, elle a juste observé, écouté !

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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  • 6 months later...

Bonjour à tous,

 

Il n'y a vraiment pas d'âge pour tomber dans la marmite de l'Ennéagramme : j'en ai fait les frais aujourd'hui et mon fils aîné 4 a démontré qu'il savait bien se servir de ce qu'il avait entendu pendant des années.

 

Je le ramenais, en voiture, et il me dit : "Je vais demander un truc. Je sais que tu vas dire non mais je demande quand même, et ce n'est pas la peine de te mettre en colère."

Silence méfiant de ma part

Lui : "Est-ce que je peux jouer un peu à un jeu vidéo en rentrant à la maison ?" (Les écrans sont interdits cette semaine pour diverses raisons.)

Je ne réponds pas mais mon non-verbal a sans doute trahi mes pensées.

Mon fils : "Bon OK, je ne jouerai pas… mais avoue que je suis courageux de demander."

Je lui jette un coup d'œil en coin (partagée entre colère et émerveillement… un peu décontenancée et amusée).

Il ajoute, avec un petit sourire : "Ben quoi, je sais que tu es 8 et que tu aimes les gens courageux. Alors si je suis courageux, j'ai plus de chance que tu dises oui." Et en plus, il me joue la franchise après le courage !

Que dire, que répondre ? Trop fort le gamin ! Si vous avez besoin d'une consultation "comment gérer une mère 8", je peux vous mettre en relation avec lui ! :rofl:

 

Au passage, il a une prof de gym qui est notoirement 8 et qui terrorisent des générations d'élèves (voir même de parents). Mon fils m'a dit deux ou trois fois : "Je ne comprends vraiment pas pourquoi tout le monde a peur d'elle. C'est tellement facile de comprendre ce qui se passe dans sa tête. J'ai trop de chances d'avoir une maman 8 qui m'a expliqué le fonctionnement des 8. Je suis le seul qui n'a pas peur de cette prof."

 

Et bien sûr, il continue à me poser beaucoup de questions au sujet de l'Ennéagramme : en ce moment, il m'interroge sur les 3 car l'un de ses camarades, probablement 3, lui pose des difficultés.

 

Bien amicalement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Salut Aurore,

 

Merci pour ce beau témoignage, qui si besoin était, confirme l'étendue des ressources des enfants.

 

"Ben quoi, je sais que tu es 8 et que tu aimes les gens courageux. Alors si je suis courageux, j'ai plus de chance que tu dises oui."

Les deux derniers mots exprimés dans cette phrase ne sont pas la conséquence logique du début. En rétablissant la fin logique, je la lis comme un bel exemple d'intrépidité pour accéder à ton amour et à l'intensité émotionnelle associée.

 

Bien amicalement,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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  • 5 months later...

Bonjour à tous,

 

Merci Jérôme pour ta précédente remarque.

 

Petite anecdote du week-end en rapport avec cette conversation et pour illustrer la capacité des enfants à s'approprier un modèle.

 

La semaine dernière, je faisais une recherche sur l'Ennéagramme. J'avais cinq bouquins d'Ennéagramme étalés sur une grande table et plein de notes et de papiers. Mon amie 4 X+ passe me voir, prend le thé et me demande son type. Comme chaque fois, je lui réponds (parce qu'elle me fait le coup depuis des mois sans vouloir faire l'effort de bosser ou de lire) : "Tu lis les livres ou tu regardes les vidéos, tu choisis une hypothèse, et je te dis ce que j'en pense." Agacée, elle attrape un livre et me dit : "Je suis très intuitive, je vais trouver à l'intuition." Et au hasard, elle ouvre un bouquin et me dit : "Je suis 9."

 

Avant même que j'ai eu le temps de réagir, mes deux fils 7 (8 ans) et 4 (11 ans) s’esclaffent en même temps : ils en pleuraient presque de rire. Mon amie, un peu vexée, leur demande, pourquoi ils rigolent autant. L'aîné lui répond : "Le 9 est quelqu'un qui évite le plus possible les conflits. C'est impossible que tu sois de ce type parce que tu aimes bien les disputes." (Il faut dire que mon amie a un X++++, et c'est quelqu'un qui cherche souvent la confrontation.) Mon amie admet qu'elle adore les confrontations dramatiques et rouvre le livre au hasard en disant : "Ah ben alors je suis 5." Et mon fils 7 lève les yeux au ciel et marmonne : "Le 5 est un mental préféré, et toi, tu n'as pas le mental en premier." Elle me regarde et dit avec son délicieux accent italien : "Ma, ils s'y connaissent bien !"

 

Pendant la suite du thé, le jeune 7 a passé un moment à lire négligemment les fiertés et les mécanismes de bases des types. Le soir, il m'a posé des questions…

 

Bien amicalement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Et mon fils 7 lève les yeux au ciel."

Eh bé, ton fils est un modèle de modération… car ce n'est pas ce que j'ai dit en lisant ton message ! :rofl:

 

Très amicalement,

Fabien

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Salut Fabien,

 

"Eh bé, ton fils est un modèle de modération."

Il est encore jeune, pétri de BLEU et a vraiment peur des gens qui ne font pas partie de la famille. En plus, il parle rarement lorsqu'il y a des personnes "étrangères" (qui ne sont pas de son groupe "copains" ou "famille"). Je pense qu'il ne se permettrait pas de dire qu'il trouve la personne en face de lui "vraiment stupide" (il respecte aussi les règles de politesse vis à vis des adultes "extérieurs"). S'esclaffer et se moquer de mon amie était déjà une acte significatif par rapport à ses attitudes habituelles. Et son non-verbal, à savoir "lever les yeux au ciel", signifiait, à mon sens, beaucoup chez lui. Il parle peu mais n'en pense pas moins…

 

Amicalement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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