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l’ennéagramme

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Action-Type


Isabelle P

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Bonjour à tous,

 

J'ai assisté vendredi dernier à une brève démonstration de la méthode Action-Type®, fondée il y a 10 ans par Bertrand Théraulaz et Ralph Hippolyte. Cette méthode est utilisée principalement par les coachs sportifs pour l'entraînement à très haut niveau (champions olympiques notamment).

 

Cette méthode permet d'établir une corrélation entre des tests moteurs (évaluant la motricité naturelle) et la typologie du MBTI , et donc de développer les compétences de chacun en fonction de son potentiel de départ. Le taux de fiabilité semble exceptionnel, supérieur à 90 %.

 

Ayant participé avec dix autres camarades aux tests moteurs proposés, j'avoue que j'ai été bluffée par les résultats.

 

Petites questions à Fabien et aux autres : y a-t-il eu des rapprochements similaires établis avec l'Ennéagramme ? Y aurait-il une quelconque pertinence à le faire ?

 

Bonne journée,

Isabelle

Isabelle, E9 mu (ailes 1 et 8, C=/- S=/- X++)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

Je ne connais la méthode Action-Type® que de nom et ne peut donc rien en dire.

 

"Y a-t-il eu des rapprochements similaires établis avec l'Ennéagramme ? Y aurait-il une quelconque pertinence à le faire ?"

À ma connaissance, aucun rapprochement n'a été fait. S'ils arrivent à identifier le prodil MBTI, il me semble peu probable qu'ils arrivent à identifier l'ennéatype puisque tu sais, depuis le stage Connexions, qu'il n'y a pas de corrélation simple entre les deux modèles. Mais je peux me tromper bien sûr, et c'est peut-être à essayer.

 

Dans le monde de l'Ennéagramme, un certain Alan Sheets a eu une démarche similaire, je crois. Spécialiste des sports de combat, il a découvert neuf positions de force. Chaque personne en a une, et c'est assez étonnant de découvrir que, quand on est dans cette position, un homme de sa force est incapable de vous en faire bouger. J'ai travaillé avec lui en 1996 à Chicago lors d'une conference de l'IEA. À l'époque, la méthode n'était pas totalement fiable : elle lui permettait de trouver soit le type de base — il a longtemps hésité pour moi entre 5 et 7, et finalement choisi le 7 — soit le type de désintégration — il a placé Patricia en 4 alors qu'elle n'était pas en position de stress égotique à ce moment-là.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 2 weeks later...

Merci Fabien pour ces précisions.

 

On nous a proposé avec mon équipe de suivre une formation de 4 jours en Suisse avec les fondateurs de la méthode.

J'essaierai d'en savoir plus sur le sujet.

 

Bien amicalement,

Isabelle

Isabelle, E9 mu (ailes 1 et 8, C=/- S=/- X++)

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  • 5 months later...

Bonjour Isabelle, bonjour à tous,

 

J'ai eu l'occasion, il y a 2 semaines, de rencontrer un consultant qui nous a fait un exposé sur le management basé sur les points forts de chacun. Il a illustré le fait que chacun a des points forts, et que cela s'appuie sur des préférences d'utilisation de certaines capacités cérébrales. Il a utilisé une représentation cerveau gauche/cerveau droit proche des fonctions cognitives de Jung (Pensée, Intuition, Sensation et Sentiment) :

  • Avant gauche : pensée
  • Arrière gauche : sensation
  • Avant droit : intuition
  • Arrière droit : sentiment

Tout cela n'est pas nouveau et assez simplifié, mais l'originalité vient du fait qu'il a identifié assez facilement parmi nous notre type MBTI uniquement sur des critères physiques, par l'observation de nos mouvements, et le test de certaines positions de force. Il illustrait de cette manière que ce que nous considérons comme purement cognitif est en fait étroitement lié à tout notre corps, et que c'est un ancrage dur, voir non interchangeable tout au long de notre existence.

 

Il ne nous a pas parlé d'Action-Types® lors de la rencontre, mais j'ai eu le plaisir de le raccompagner à la gare le soir et j'ai profité de cette heure de trajet pour tenter de mieux comprendre sur quelles bases il travaillait. C'est alors qu'il m'a parlé d'Action-Types®. Pour ceux qui ne connaissent pas, il a mis quelques informations à ce sujet sur son blog, disponibles ici et ici.

 

La justesse et la rapidité de son analyse est, comme tu le dis, « bluffante ». J'ai tout de même eu une surprise me concernant, dans la mesure où il m'identifie avec certitude comme extraverti, alors que je me suis toujours défini comme introverti quand j'ai eu l'occasion de travailler avec le MBTI, de différentes manières, avec des tests ou non. Pour les autres critères, pas de surprise (SFP avec différence S/N pas très marquée).

 

Cela m'a fait réfléchir. Je sais que sous stress, quand j'ai besoin de retrouver de l'énergie, j'éprouve le besoin de me retrouver seul, d'avoir le calme si cher à mon ennéatype. Mais est-ce que, pour autant, c'est la bonne stratégie pour réellement retrouver mon énergie ? J'ai plusieurs exemples où, contraint et forcé, je me suis retrouvé au contact d'autres personnes dans de tels moments, et après coup je me suis senti bien mieux que si j'étais resté tout seul. Mon ego de type 9 ne me fait-il pas croire que j'ai besoin de m'isoler, en agitant le spectre d'un conflit potentiel par personne rencontrée, alors que je gagnerais dans le fond à augmenter mes contacts avec les autres ?

 

J'ai aussi fait le lien avec cet article dans lequel Pat Wyman voit l'Ennéagramme comme décrivant notre système de défense, et le MBTI notre Moi Essentiel. En fonction de la plus ou moins grande corrélation entre les deux, je peux facilement comprendre que notre système de défense nous empêche de définir nous-même notre Moi Essentiel, et donc notre profil MBTI.

 

La question reste ouverte pour moi.

 

Pour revenir à la corrélation Action-Types®-Ennéagramme, je n'ai rien trouvé de direct dans son exposé. En revanche, le questionnant sur le sujet, il m'a parlé d'une personne qui avait fait un gros travail sur le sujet, par le biais du Seitai et qui était arrivé à des résultats. (La page anglophone de Wikipedia sur le sujet mentionne d'ailleurs l'Ennéagramme.) Le temps nous a manqué pour en parler plus en détails.

 

À titre personnel j'ai simplement constaté que l'ordre des fonction de Jung était cohérente avec mon mental réprimé, et même avec ma hiérarchie des centres si je suis effectivement extraverti :

  • ISFP a pour préférences Sentiment introverti, Sensation extravertie, Intuition introvertie, puis Pensée extravertie ;
  • ESFP à pour préférences Sensation extravertie, Sentiment introverti, Pensée extravertie et Intuition introvertie (le stage Intuition m'a montré à quel point j'ai du mal à l'utiliser) ;
  • Ma hiérarchie des centres est IEM.

Ce constat sur moi-même ne constitue en aucun cas une corrélation, mais il a tout de même attiré mon attention.

 

Espérant avoir contribué à la réflexion,

À très bientôt à tous,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Dans la mesure où il m'identifie avec certitude comme extraverti."

Cette phrase, ou plus exactement le mot certitude, a créé chez moi un certain malaise. Je pense qu'il n'y a pas qu'en Ennéagramme qu'il faut aider les gens à trouver leur profil, plutôt que de le leur imposer pour plusieurs raisons :

  • L'effet Barnum est prêt à se manifester ;
  • Cela crée une relation de pouvoir entre celui qui émet le diagnostic et celui qui le reçoit ;
  • Il y a un rique pour le praticien de la méthode de fermeture cognitive : vous vous êtes "toujours défini comme introverti", mon système me dit que vous êtes extraverti, donc vous êtes extraverti et c'est une "certitude".

J'ajouterai qu'utiliser, en 2012, de cette manière les notions de cerveau gauche et droit, avant et arrière ne m'inspire guère confiance. Quand on essaye de mettre une justification scientifique sur ses méthodes, encore faut-il que cette science ne soit pas totalement dépassée.

 

Je dois avouer que je suis très sceptique face aux nombreux systèmes prétendant trouver un profil psychologique à partir d'indicateurs corporels. Tous ceux que j'ai croisés jusqu'à aujourd'hui connaissent des contre-exemples. Mais je n'ai peut-être pas encore rencontré le bon…

 

Dans le monde de l'Ennéagramme, Oscar Ichazo utilisait des indices corporels (points de tension sur le visage) pour déterminer l'ennéatype ; je crois, sans certitude, qu'il a cessé de le faire. Par contre, Claudio Naranjo utilise encore aujourd'hui des indicateurs corporels pour déterminer l'ennéatype, et je l'ai vu se tromper un nombre considérable de fois.

 

"Mon ego de type 9 ne me fait-il pas croire que j'ai besoin de m'isoler, en agitant le spectre d'un conflit potentiel par personne rencontrée, alors que je gagnerais dans le fond à augmenter mes contacts avec les autres ?"

Ce n'est pas impossible. Cependant "s'isoler pour refaire le plein d'énergie" et "aller vers les autres" peuvent très bien apporter des choses différentes…

 

"J'ai aussi fait le lien avec cet article dans lequel Pat Wayman voit l'Ennéagramme comme décrivant notre système de défense, et le MBTI notre Moi Essentiel."

Personnellement, l'article de Pat Wyman ne m'a jamais convaincu, et c'est un euphémisme. En quoi notre profil MBTI dévoilerait-il notre Moi Essentiel ? Je n'ai pas très bien compris. De plus, le MBTI (comme l'Ennéagramme) dévoile des traits positifs et négatifs, et je ne vois pas très bien le rapport avec le Moi Essentiel. Enfin il est possible de faire évoluer notre profil MBTI — c'est d'ailleurs ce que recommandait Jung : explorer les traits complémentaires —, et là aussi, cela ne me semble guère coller.

 

"La page anglophone de Wikipedia sur le sujet mentionne d'ailleurs l'Ennéagramme."

Je n'ai pas trouvé.

 

"ESFP à pour préférences Sensation extravertie, Sentiment introverti, Pensée extravertie et Intuition introvertie (le stage intuition m'a montré à quel point j'ai du mal à l'utiliser)."

Attention, ce que le MBTI appelle Intuition n'a pas grand chose à voir avec l'intuition telle que nous l'expérimentons en stage. De la même manière, la fonction Sentiment n'a rien à voir avec le centre émotionnel : la grande majorité des 7, plus de la moitié des 6 et une petite minorité des 5 sont F. Nous étudions cela dans le stage Connexions.

 

Très amicalement,

Fabien

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