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Je ne veux pas vivre la vie que tu me forces à vivre


Jérôme

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Bonjour à tous,

 

Voici une anecdote concernant une petite fille de mon entourage qui a maintenant 5 ans.

 

Elle est depuis toute petite très observatrice, souvent un peu en recul et à l'écart pour observer. Elle parle souvent avec précision, après un temps de réflexion. Sans creuser vraiment la réflexion je me disais que c'était peut être une petite 5.

 

Je me suis posé plus de questions cet été, en réalisant qu'elle n'exprimait que rarement des émotions, ou plus exactement elle n'exprime que de la joie. Cette joie est parfois bien réelle et naturelle, mais si elle ne trouve pas de motif pour cela, elle force alors cette joie en tentant de raconter des blagues ou d'amuser la galerie, mais de manière beaucoup moins naturelle, voire crispée. Le mot compulsion me semble adapté.

 

Elle est toujours très curieuse et imaginative. Elle passe un temps considérable à se prendre pour un cheval. Elle peut jouer longtemps toute seule en chantonnant d'une petite voix en continu. Quand ses parents la recadrent suite à une bêtise, ou lui demandent de faire quelque chose qui la contraint trop à son goût, elle déborde d'explications pseudo-rationnelles pour expliquer qu'elle ne peut pas obéir, et elle peut faire preuve d'une forte opposition ou s'échapper physiquement.

 

Mais ce qui a déclenché ma réflexion est la phrase suivante, qui m'a vraiment étonnée de la part d'une petite fille de 5 ans. Alors que son père l'incitait à faire des jeux de sociétés en attendant que le soleil soit un peu moins chaud pour aller à la piscine où ses cousins s'ébattaient déjà, elle lui a dit : "Je ne veux pas vivre la vie que tu me forces à vivre." J'ai été surtout étonné par sa capacité à mentaliser et exprimer cela, car dans le fond beaucoup d'enfants doivent régulièrement le ressentir.

 

Tout cela me conforte dans l'hypothèse d'un centre mental en premier, et il me semble voir dans ces éléments l'orientation, la fixation et le mécanisme de défense du 7, ainsi que sa curiosité, son monde intérieur, son besoin de liberté.

 

La hiérarchie des centres me semble être M/I/E, tant elle est énergique, et tant elle me semble coupée de ses émotions, mais c'est probablement à creuser. Peut-on d'ailleurs considérer que chaque centre soit suffisamment installé à cet âge pour bien juger de la hiérarchie des centres ?

 

Je me suis un moment dit qu'elle pouvait montrer des signes de désintégration en 5, mais ce n'est pas la bonne hiérarchie des centres. J'ai alors ressorti mes notes du stage "Ennéagramme – Spirale Dynamique Corrélations", et je trouve son attitude cohérente avec la traversée de VIOLET à ROUGE par un 7.

 

Une question cependant au passage. Peut-on observer des mécanismes de désintégration externe chez des enfants de cet âge ?

 

Voilà pour cette anecdote.

Très amicalement,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonjour à tous,

 

Merci Jérôme pour cette anecdote qui m'a bien évidemment renvoyé à mon enfance…

 

"J'ai été surtout étonné par sa capacité à mentaliser et exprimer cela, car dans le fond beaucoup d'enfants doivent régulièrement le ressentir."

J'ai mentalisé et exprimé la même chose extrêmement jeune et dès que j'ai connu le sens du mot assumer, j'ai fait savoir à mes parents que je n'avais pas demandé à vivre et que si mon attitude ne leur plaisait pas, c'était à eux d'assumer, pas à moi. Et je l'ai fait savoir répétitivement et avec force.

 

Pour ceux qui n'étaient pas au courant, c'est l'occasion de mesurer la tristesse intérieure profonde — conscientisée dans ces cas — derrière la joie du 7.

 

"Peut-on d'ailleurs considérer que chaque centre soit suffisamment installé à cet âge pour bien juger de la hiérarchie des centres ?"

Oui, mais deux précautions. D'abord, même réprimant l'instinctif, un enfant a de l'énergie. Ensuite, l'émotionnel d'un 7 est tourné vers l'intérieur, et donc pas forcément facile à percevoir de l'extérieur.

 

"Peut-on observer des mécanismes de désintégration externe chez des enfants de cet âge ?"

Oh que oui.

 

Très amicalement,

Fabien

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