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Niveaux de désintégration d'un 4


Isabela

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Bonjour à tous,

 

Je vais essayer d'être constructive. Je n'ai jamais été un 4 super-intégré, mais je devais être à peu près au milieu, jusqu'à mes 24/25 ans. Puis je pense m'être dégradée progressivement sans que les raisons en soient très claires (fin d'études, entrée dans la vie active et une rupture amoureuse importante).

 

Aujourd'hui j'ai 31 ans et je présente des signes de désintégration assez profonde :

  • J'ai stoppé toute activité professionnelle.
  • J'ai stoppé toute activité sociale réelle (il me reste quelques liens virtuels sur MSN).
  • J'ai arrêté progressivement les activités de loisirs que j'avais (chorale, course à pied, écriture), tout ceci progressivement et je suis incapable de me remettre au moindre truc. Pour exemple, la dernière fois que j'ai essayé de "faire" quelque chose, c'était un atelier gravure où le fait de voir que ce que je faisais était nul (et moins bien que les autres) m'a mise au bord des larmes.
  • La rancune envers mes relations (amis, famille, etc) a grandi de plus en plus parallèlement avec l'envie.
  • J'ai des envies de suicides fréquentes et durables (un an à peu près).
  • J'ai des pratiques autodestructives (boulimies, coupe de cheveux entre autres).
  • J'ai honte de tout, partout tout le temps.

Ces sentiments ne sont pas nouveaux bien sûr mais ils sont devenus beaucoup plus violents et handicapants.

 

Et ce, suite à un choc important : l'homme que j'aimais (on a été ensemble pendant 3 ans, je l'ai quitté par peur/sabotage, et je n'ai cessé de l'aimer pendant trois ans ensuite) et que je considère être mon âme-sœur m'a annoncé qu'il avait tourné la page et qu'il avait un enfant.

 

Suite à ce choc donc, je suis encore descendue d'un cran. Je l'ai appris il y a un mois et demi et je n'ai pas réussi pendant trente jours à sortir de chez moi (hébétude, angoisses, etc). J'en suis là actuellement ; même si le choc est un peu dilué, mon état stagne et se confirme. Je suis allongée toute la journée, mes phobies sociales se sont aggravées, je ne réponds plus au téléphone, je rejette systématiquement tout début de "lien" car je me sens rapidement abandonnée, bref, c'est un peu la cata.

Les idées noires sont présentes, fréquentes, le sentiment d'indignité très puissant, et aussi j'ai très peu d'énergie physique.

Ma jalousie me fait très mal alors qu'avant c'était supportable. J'ai des envies de faire du mal aux gens et à moi-même (j'écris des lettres de reproches à mes proches, j'insulte, etc). Je m'exclus de tout en permanence, malgré des efforts toujours au début, où je me dis "tu as le droit", "ne sois pas parano, ils t'aiment bien" ,"reste", mais au bout d'un moment, c'est insurmontable, je ne me sens pas à ma place, à côté de la plaque et je suis obligée de partir pour ne pas pleurer devant eux. Puis je leur reproche de ne pas m'aider. Sorte de cercle vicieux.

 

Je sens que je "coule" dans une sorte de laisser-aller morbide mais je n'arrive pas à lutter contre.

 

Je voudrais donc savoir quelles perspectives de traitement existent. Sachant que j'ai déjà entrepris des thérapies diverses en 10 ans et que j'ai déjà recours à la médication "classique" (antidépresseurs, avec tests de différents sans succès). D'ailleurs je ne pense pas que la médication classique puisse quelque chose. Enfin disons que j'ai pu l'expérimenter.

 

J'ai déjà lu un message d'une participante qui parlait de sa mère 4 qui était dans une forme de désespoir. Les conseils qui lui ont été donnés concernaient son attitude à elle (la fille) dans le but d'aider sa mère, donc je voudrais savoir ce qui pourrait être conseillé à la 4 en question.

 

En attendant je vous remercie pour votre attention.

I.

Isabelle (E4, C+/- S- X++)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

Je veux tout d'abord t'exprimer mon soutien face à ce que tu vis et nous décris.

 

Je commence par la fin.

 

"Sachant que j'ai déjà entrepris des thérapies diverses en 10 ans et que j'ai déjà recours à la médication 'classique' (antidépresseurs, avec tests de différents sans succès). D'ailleurs je ne pense pas que la médication classique puisse quelque chose. Enfin disons que j'ai pu l'expérimenter."

Si je ne suis pas convaincu que les médicaments sont suffisants pour régler un problème comme celui que tu décris, je suis par contre convaincu qu'ils sont un élément indispensable. À un certain niveau de souffrance, on n'a plus la force de travailler sur soi au sens psychologique du terme et des médicaments permettent d'alléger la charge et de se rendre plus disponible pour un travail de fond.

 

Tu dis avoir essayé divers antidépresseurs. S'ils t'ont été proposés par un généraliste, il vaudrait mieux aller voir un spécialiste. Si c'est déjà un psychiatre que tu as consulté, alors il faudrait mieux avoir un deuxième avis.

 

De toute façon, aucun psychothérapeute sérieux n'acceptera de travailler avec quelqu'un qui écrit "J'ai des envies de suicides fréquentes et durables (un an à peu près)" sans que cette personne soit suivie médicalement en parallèle. Les idées suicidaires ne sont jamais anodines et ne doivent jamis être traitées à la légère.

 

Il existe bien sûr des "perspectives de traitement". Ce sera forcément un travail de longue haleine nécessitant beaucoup d'implication de ta part. Il n'est pas possible d'imaginer quoi faire sur la base des seules informations de ce message. Il faudrait explorer ton vécu, savoir quelles pistes tu as suivies pour aller mieux, analyser pourquoi elles n'ont pas marché, etc. Rien de tout cela ne peut être fait dans le cadre de ce forum, ni — je le répète — sans un soutien médical parallèle.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Merci pour ta réponse.

 

Je vais essayer de préciser quelques points. J'ai eu un suivi médical pendant 5 ans, régulier, avec essai de différents antidépresseurs. Pour avoir à l'époque consulté plusieurs psychiatres, j'ai pu essayer différents médicaments (depakote, deroxat, prozac, etc) et sur moi, j'ai pu constater que seul le prozac a un léger effet. Je n'ai donc pas envie d'aller voir un énième psychiatre qui me fera essayer un enième médicament. Sur moi ça a réellement peu voire pas d'effets. Cela dit je continue à prendre le Prozac.

 

De plus en plus, j'ai une colère qui monte à lire ou entendre "il faut que tu ailles voir un ceci, un cela" car j'ai vraiment l'impression que chaque personne que je vois essaie de "refiler le bébé" à un confrère !

 

Dernièrement, j'allais une fois par semaine chez une thérapeute-magnétiseuse qui me dit d'aller voir un psychiatre, qui me dit etc. Je viens sur ce forum et on me dit encore d'aller voir ailleurs si j'y suis. :rofl:

 

J'ai bien conscience que la réponse ne se trouve pas chez quelqu'un d'autre que moi, mais j'aimerais bien quelques éléments de réponse sachant que j'essaie de mon côté de faire l'effort d'analyser et de comprendre ce qui déconne chez moi…

Et que les autres sur ce forum ont des réponses ! (passion d'envie :tongue:)

 

Quel(s) élement(s) devrais-je préciser pour aider un diagnostic ?

Isabelle (E4, C+/- S- X++)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

Je savais bien que ma réponse ne pouvait pas te satisfaire. Malheureusement, je ne peux pas et ne veux pas t'en faire d'autre : c'est éthiquement inenvisageable et ce serait dangereux pour toi. Une situation comme celle que tu décris ne se règle pas seule, et pas sur un forum de discussion.

 

"Dernièrement, j'allais une fois par semaine chez une thérapeute-magnétiseuse qui me dit d'aller voir un psychiatre."

C'est ce que je t'écrivais hier : "Aucun psychothérapeute sérieux n'acceptera de travailler avec quelqu'un qui écrit 'J'ai des envies de suicides fréquentes et durables (un an à peu près)' sans que cette personne soit suivie médicalement en parallèle." Aucun psychothérapeute sérieux. Précisons que quelqu'un qui le ferait se mettrait lui-même en péril sur le plan juridique.

 

"J'ai vraiment l'impression que chaque personne que je vois essaie de 'refiler le bébé' à un confrère !"

Il ne s'agit bien évidemment pas de cela. Simplement que ce que tu décris nécessite un travail collaboratif entre un psychiatre et un psychothérapeute, le second ne pouvant pas être efficace sans le premier dans une situation de crise.

 

Très amicalement,

Fabien

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En fait je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas en parler ici ? Beaucoup de personnes font part de leur difficultés, notamment dans la rubrique ennéatype 4

 

Je précise que je vois déjà un psychiatre, j'ai pas dû l'écrire clairement, et je prends du Prozac depuis plusieurs mois.

 

Mon parcours est celui d'un enfant 4 avec un parent 5 et un parent 2, en incompréhension mutuelle totale. Le mal-être a commencé petite et a continué, avec des phases plus ou moins profondes. Je n'ai pas toujours été désintégrée. Lorsque j'étais étudiante, les choses se passaient plutôt bien (petit ami, études épanouissantes, amis, sport, musique, etc.), puis à la suite d'un échec relatif (agrégation) et à l'entrée dans la vie active comme prof certifiée, j'ai commencé à me désintégrer (sur une durée d'à peu près 5 ans). Comme thérapies, j'ai essayé une psychothérapie à orientation analytique pendant 4 ans, puis une psychothérapie de groupe pour personnalités TPL, et dernièrement une thérapeute-magnétiseuse avec laquelle on alternait parole et soins énergétiques. J'ai également, il y a un an et demi, fait une constellation familiale à Paris.

 

Mon implication n'est donc pas récente…

 

En écrivant, je me rends compte que je n'ai peut être finalement rien à vous demander. Je suis sans doute perdue et évidemment que quelqu'un d'autre ne peut pas avoir la clé "comme ça".

 

Désolée donc.

I

Isabelle (E4, C+/- S- X++)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

"En fait je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas en parler ici ?"

Parce qu'une discussion sur un forum peut être utile pour parler de désintégration moyenne ou de moments difficiles. Tu as décrit toi-même ton état comme une "désintégration assez profonde" durant depuis assez longtemps. De plus, tu as fait état de pensées suicidaires répétititives. Dans ces conditions, il ne peut être question de faire quoi que ce soit qui te donne l'illusion de pouvoir régler le problème ici et/ou qui te détourne de la recherche d'une véritable aide professionnelle. Comme je te l'ai dit, ce serait, de mon point de vue, non éthique.

 

"Je précise que je vois déjà un psychiatre, j'ai pas dû l'écrire clairement, et je prends du Prozac depuis plusieurs mois."

Comme je te l'ai dit dans mon premier message, il serait peut-être avisé de demander un deuxième avis à un autre professionnel.

 

Très amicalement,

Fabien

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