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Comment collaborer avec un 1 quand on est 6 ?


Jorune

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Bonjour,

 

Je suis amenée à travailler sur un projet avec un 1 (enfin, je pense que c'est un 1). Il s'agit d'un projet professionnel, mais si c'était un projet personnel, ce serait sans doute encore pire !

J'ai, en effet, l'impression que quand son perfectionnisme rencontre ma capacité à détecter les failles, tout devient extrêmement chronophage tant que l'un des deux membres du binôme ne dit pas STOP ! Le projet étant relativement complexe et l'aspect qualitatif des choses important (il s'agit d'un prototype, d'une épure qui va devoir générer une production en série), le fait de travailler avec cette personne devrait fournir un résultat qualitativement intéressant. Mais…

 

Nous nous sommes fixés une deadline (salutaire) et j'insiste pour que d'autres personnes soient associées au moins ponctuellement au projet (des personnes qui sont tout aussi concernées mais que je ne perçois ni comme des 6 ni comme des 1). Toutefois, je ne peux m'empêcher :

  • d'avoir l'impression de taper violemment sur la tête de mon binôme chaque fois que je lui signale une erreur et ceci même quand je m'efforce de prendre du recul (histoire de ne exagérer la portée de l'erreur en question par exemple et ses conséquences hypothétiques) ou que j'exprime un avis très positif sur le résultat global en dépit d'étapes intermédiaires un peu bancales ou de données de bases erronées (par exemple).
    Au début, je pensais que cette impression d'enfoncer très (trop) fort le clou était une projection de ma part. Mais en fait, je suis simplement attentive à un certain nombre de signes physiques chez mon interlocuteur qui m'indiquent l'apparition d'un gros stress et le refoulement rapide, mais pas instantané, de sentiments ou d'émotions jugés non appropriées (parfois c'est la colère, parfois c'est la peur, mais ça peut être aussi une envie de rire qui arrive au mauvais moment ou ce qui est perçu comme telle). Les signes physiques sont toujours les mêmes, ou à peu près, et mon interlocuteur est passé maître dans l'art du self-control, là où un 6 exprimerait au moins par moment quelque chose vers l'extérieur (ne serait-ce que la peur de ne pas comprendre la situation).
  • d'avoir l'impression que malgré la deadline, il faudra que je sois attentive aux délais sinon le projet restera à l'état d'ébauche.
    Là où je me suis fixée un objectif selon un cahier des charges (on doit arriver à tel résultat), mon binôme m'a exposé qu'on n'aurait jamais fini car le dispositif serait toujours perfectible. Cela semblait le faire énormément souffrir (un mélange de peur, de désespoir lié à l'impression de ne pas avoir les moyens de bien faire le travail). Un peu comme si on construisait une loupe et qu'il découvrait que la loupe n'aurait jamais la précision du microscope électronique (bah, oui mais c'est juste une loupe et ça reste une loupe).
    Bref, dans le cas présent, la seule solution intelligente que j'ai trouvée est de noter dans un grand cahier un certain nombre de possibilités d'amélioration ou d'évolution qui me viennent à l'esprit pour ne pas me sentir obligée de les formuler immédiatement-tout-de-suite-sinon-j'oublie-un-détail-important et de coller une grosse étiquette « Priorité 2 » sur le cahier en question. En me disant que je peux toujours le sortir dans l'hypothèse où la potentialité de problème que j'ai détectée se concrétiserait.

D'autres 6 ont-ils la même impression face à des 1 ?

 

Cordialement,

Jorune

Jorune 6 mu,

Lève les yeux, et vois la nuée et la lumière qui s'y déploie…

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