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l’ennéagramme

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Analyse d'un 5 complétée après chaque stage


Nicolas

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Bonjour à tous,

 

Voici mon analyse personnelle.

 

Bonne lecture.

 

===*===*===*===*===*=== Centre préféré ===*===*===*===*===*===

 

Mon centre préféré n'a pas été difficile à déterminer.

 

Je ne suis pas du tout dans le centre instinctif : très fainéant, je repousse volontiers à demain ce que je peux faire aujourd'hui. Si je pouvais passer ma vie à lire ou écouter de la musique allongé sur mon lit, ce serait merveilleux. Lorsque j'ai faim, j'attends parfois jusqu'à ce que la faim disparaisse. Je n'aime pas du tout le sport. Pourtant, petit, on disait de moi que j'étais le mouvement perpétuel.

 

Il reste donc les centres émotionnel et mental. Là non plus, pas trop de difficulté. Je suis conscient d'avoir des émotions, mais je refuse de les exprimer et j'ai du mal à les identifier clairement. J'ai l'impression qu'elles sont extrêmes (de l'euphorie à la dépression, donc très variées) mais comme me l'a fait remarquer Fabien, des émotions normales peuvent me paraître extrêmes à cause de mon type.

 

Côté mental, c'est le contraire : j'aimerais bien parfois que cela s'arrête un peu. Je réfléchis constamment, à tout. Déjà petit je voulais tout savoir et passais pas mal de temps à réfléchir et à inventer des théories. Tout ce que je fais doit d'abord être analysé. Je déteste le téléphone, qui induit de réagir directement. Les mails sont une merveille : on a le temps de réfléchir à ce qu'on va écrire, le temps de lire les réponses, etc.

 

J'adore la musique et en joue. Bien sûr il s'agit de musique technique et/ou alambiquée. Pour soigner mon centre instinctif, je me suis mis à la batterie (mais je décortique les rythmes), essaie de me forcer à faire du sport, et ai quitté les livres (ou plutôt me suis calmé de ce côté) pour les stages.

 

Je ne connais que peu la colère (petit je poussais de grosses colères, à me taper la tête contre les murs). Ou alors je la réprime ? Donc là encore, le centre instinctif est écarté.

La honte non plus, sauf celle d'être incapable de faire certaines choses. Je ne considère pas que mon image est très importante.

Par contre la peur, oui. J'ai très peur de ne pas réussir. Peur de ne pas être à la hauteur.

Le centre mental se confirme donc.

 

Je ne vis pas du tout dans le présent. Seul le futur m'intéresse : qu'est-ce que je vais devenir, que va-t-il se passer si je fais ceci ou cela. Je construis beaucoup de projets.

 

Le centre mental ne fait donc plus de doute.

 

===*===*===*===*===*=== Ennéatype ===*===*===*===*===*===

 

*** Direction du centre ***

 

J'utilise clairement mon centre mental vers l'extérieur : je cherche à tout analyser (presque tout). Je veux comprendre comment le monde fonctionne : j'ai donc lu énormément sur la physique et la naissance de l'univers, l'apparition de la vie, l'évolution… Et je veux comprendre le fonctionnement des gens, donc la psychologie m'a beaucoup intéressé, et maintenant je suis à fond dans l'Ennéagramme et la Spirale Dynamique. Les émotions aussi m'intéressent, mais plus en tant qu'objet d'étude.

 

*** Orientation ***

 

Connaissance, précision. Connaissance oui. Comme dit précédemment, lorsqu'un sujet m'intéresse, je veux tout connaître sur lui. Précision : oui, jusqu'à un certain point. Je ne me noie pas dans les détails. Enfin, cela ne m'empêche pas de foncer sur les livres dont le titre commence par « Le Grand Livre de » ou « Manuel complet de ». Lorsque j'aime un sujet, j'achète tout (= les livres) ce que je trouve dessus, sans forcément tout lire. Et comme je veux devenir un pro dans pas mal de domaines, ma bibliothèque est bien (trop ?) remplie.

 

*** Compulsion ***

 

Éviter le vide intérieur. Les émotions sont difficiles à analyser. Donc le mieux est de les éviter. Et de les remplacer par des informations sur le monde qui m'entoure. Donc j'achète autant de livres que je peux, je lis autant d'articles que possible sur les sujets qui m'intéressent.

 

J'ai récemment découvert la PNL et la structure des émotions. Très intéressant. Cela reste de l'analyse mais maintenant je n'ai plus à ''repousser'' mes émotions, je peux les accepter pour mieux les observer. D'ailleurs, la PNL me pose problème : j'aime la théorie, mais la PNL, c'est la pratique. Donc je connais les patterns, mais les appliquer est une autre histoire (centre instinctif en dernier). Je me suis forcé à aller en stage pour justement mettre en pratique mes connaissances et cela a été assez dur (le pas à franchir). J'ai pratiqué sans problème. De retour chez moi, je me dis qu'il faut continuer à pratiquer, mais repousse à plus tard (je dois me préparer en faisant des listes des croyances, choses à changer, etc.).

 

Côté émotions, je me rappelle une période de mon adolescence durant laquelle je m'étais fixé un défi : éviter d'afficher quelque émotion que ce soit !

 

Plus tard, à la fac, une amie m'a demandé de lui expliquer mon point de vue sur la séduction. Je lui ai pondu un mail décrivant toute la séduction… en termes d'évolution et de mécanismes. J'étais très fier de mon analyse. D'où ma déception lorsqu'elle m'a envoyé un mail me disant que c'était intéressant, mais que j'avais répondu à côté : elle voulait une explication par les émotions !

 

Réprimant mes émotions, il arrive des moments où il y a un "trop plein" (car on ne fait que les stocker dans un recoin) et où elles sortent en masse. Bouffées d'émotions incontrôlables (souvent négatives) entraînant une petite larme (les films du genre drame épique dans lesquels de grandes valeurs ou grandeurs d'âmes sont présentées – sacrifice, amour romantique donc maudit ou impossible, etc. - ont tendance à avoir cet effet sur moi).

 

Les rencontres via Internet sont bien : on a le temps de réfléchir à ce qu'on va dire et répondre. Et puis écrire sur ses sentiments est bien plus facile que de les vivre en direct sous les yeux de quelqu'un. Bien sûr, après il faut passer à la rencontre en vrai : gros moment d'angoisse.

 

*** Mécanisme de défense ***

 

Isolation. Non je ne connais pas l'isolation. J'ai juste déménagé en Suède et envisageait même le nord de l'Islande.

 

Je m'isole donc physiquement (j'y reviendrai dans la partie sous-types) et mentalement. Je vis dans ma tête, m'invente des histoires, etc. Au moins, là, je contrôle tout et ne suis pas pris au dépourvu.

 

Quand il y a une fête et que, ô miracle, j'y vais, il y a deux possibilités. Je m'amuse et tout va bien (jusqu'à ce que je réalise que je ne suis pas comme les autres et que je déprime), ou je ne m'amuse pas et soit je pars, soit je m'isole (je me mets à l'écart) et pense à autre chose (par exemple que je ne suis vraiment pas comme les autres, et que tout est futile).

 

*** Passion ***

 

Avarice. Je rechigne à consacrer du temps à autre chose que ce qui m'intéresse. Sinon, je ne pense pas être trop avare. Côté argent, je suis économe, mais achète souvent sans compter pour faire des cadeaux à ceux que j'aime (et bien sûr pour acheter des livres ou suivre des formations).

 

J'aime passer du temps à aider les autres. Mais cette aide est peut-être un moyen détourné de me sentir supérieur et donc rassuré sur mes compétences et donc ma valeur.

 

Avarice d'informations : je n'aime pas trop partager mes connaissances ; j'ai l'impression que si je donne mes infos, j'en perdrai une partie, ou je perdrai mon avantage sur les autres.

 

*** Fixation ***

 

Détachement. Je me considère comme un observateur. Je suis objectif. J'analyse sans intervenir (mais j'apporte de plus en plus mes conseils aux autres). J'aimerais être Dieu et tout savoir sur tout et tout le monde. L'omniscience est un beau rêve.

 

Petit, je me rappelle m'imaginer que j'étais en fait un extra-terrestre envoyé sur Terre pour observer les êtres humains. Je suis donc détaché, surtout des émotions : il faut garder la tête froide, au risque de passer pour un être sans cœur ou un robot (sans cœur non plus). Ce jugement des autres (qui se laissent submerger par leurs émotions) me fait souffrir : je me sens rejeté, inapte (mais tellement supérieur).

 

Détachement aussi lors de ces fêtes (voir plus haut).

 

*** Traces d'autres types ***

 

4 : je me sens complètement différent des autres, mais ce sentiment résulte de mes facultés mentales (en tout cas celles que je crois avoir), pas de mes émotions. J'ai un sens du beau assez développé (enfin selon moi) et ai sauté sur l'occasion lorsque, à mon travail, nous n'avons plus eu de graphiste : j'ai refait leur site et fais pas mal de graphismes pour eux (entre autres). D'ailleurs, ils me considèrent maintenant comme un expert (j'avoue que comme cela m'intéressait, j'ai acheté quelques livres…), ce qui me rassure sur mes capacités.

 

L'idée d'être comme tout le monde me dérange (mais là encore, c'est plus centré sur le mental que l'émotionnel). Je suis très mélancolique et passe sans raison d'un bonheur (intense ?) à de fortes dépressions. Et j'envie tous ces gens qui parlent avec assurance ou sont compétents. Envie donc, mais basée sur les connaissances et capacités et non sur les émotions.

 

Durant une partie de ma vie (début de la fac), mes émotions (surtout négatives, sensation d'être différent et inapte – cette fois pas mentalement) me submergeaient ; j'ai pratiqué l'automutilation à une ou deux occasions et avais pas mal d'idées assez morbides (et, toujours habillé en noir, rattachement à un groupe de musique, amis pseudo satanistes de pacotille – là je n'ai jamais adhéré à leurs idées). Donc assez auto-destructeur. Introjection ?

 

Grosse aile en 4

 

7 : j'adore faire des projets. Prévoir des voies de secours si je perds mon emploi. La douleur ne me fait absolument pas peur, j'y suis même habitué (oreilles en avion, migraines ophtalmiques). J'ai du mal à mettre mes projets en application, mais pas par peur des problèmes rencontrés en route, plutôt car je suis fainéant. Ils sont donc très lents à être achevés. Mais ils le sont. L'intempérance se retrouve dans ma frénésie d'achat de livres et dans mes formations. Mais je sais me fixer des limites et sais quand arrêter. Je n'étais pas trop porté sur l'optimisme (au contraire) jusqu'à il y a peu.

 

Désintégration en 7

 

6 : je ne me sens attaché à aucun groupe, sauf ma famille. J'ai peur, mais pas de tout. Je doute de mes capacités. Je ne fais pas de projection.

 

Petite aile en 6 ?

 

2 : j'aime aider les autres. Comme on l'a vu, cela me rassure sur mes capacités. Trace d'orgueil ? Par contre je ne réprime pas mes besoins.

 

9 : je déteste les conflits et les fuis autant que possible (peut-être un masque entreprise).

 

8 : au travail, je peux prendre des décisions radicales (type tyran) sur un coup de tête, lorsqu'une situation m'échappe. Masque d'entreprise ?

 

1 : j'ai des idéaux élevés mais uniquement me concernant. Je veux être toujours meilleur et suis donc souvent déçu de moi. Et m'améliorer demande de passer à l'action, hors c'est justement ce qui fait défaut chez moi.

 

3 : ???

 

===*===*===*===*===*=== Instincts ===*===*===*===*===*===

 

*** C+/- ***

 

+ : avant je voyageais avec mes médicaments. J'ai déménagé en Suède avec mon armoire à pharmacie. Mais comme en Suède, on n'aime pas trop les médicaments et que ma femme me dissuade de trop en utiliser, je me suis vraiment calmé. J'ai juste (pour les voyages) sur moi un médicament contre les migraines (ophtalmiques) mais depuis que j'ai déménagé, je n'en ai plus trop. Je fais des réserves de nourriture et stocke (collectionne) les papiers (brouillon ; ça peut servir, on ne gaspille pas). Mes vêtements sont confortables. Je fais souvent mes comptes et suis assez économe.

 

- : pas de sport (enfin j'essaie de m'y mettre). Louper un repas ne me dérange pas quand je suis occupé.

 

*** S-- ***

 

Je déteste les foules et les groupes. Je me sens trop exposé. Les autres vont me voir agir gauchement, m'entendre bégayer quelques mots (je ne suis pas bègue, mais parler est trop dans l'instant), et vont donc me juger inapte (honte due à mon aile en 4 ?). Je n'ose donc pas m'exprimer et me retire encore plus.

 

En même temps, j'aimerais pouvoir être intégré dans une bande. Je n'ai plus d'amis propres (ce sont à l'origine les amis de ma femme). J'ai perdu le contact avec mes amis de fac (ou l'ai rompu).

 

*** X++ (ancien X--/++) ***

 

++ : le regard est très important pour moi. Et je suis toujours en train d'essayer de séduire les (jolies) femmes en les regardant et en souriant si le contact passe (mais comme je suis timide…). Dans la rue, si une fille détourne le regard, je peux me sentir nul, pas attirant, minable. Souvent, quand je vois une jolie femme, je commence à fantasmer (désintégration en 7 : imagination). Cela me fait souffrir car j'aime ma femme et ai l'impression d'être infidèle.

 

Je suis assez agressif avec ceux que je n'apprécie pas et qui m'ennuient (cela peut se traduire par des piques verbales, des provocations aux niveau intellectuel). Et j'aime qu'on s'occupe de moi, être le centre d'attention (paradoxalement je reste discret, à l'écart) et qu'on m'admire (cela me rassure sur ce que je vaux).

 

Je suis en compétition (mon aile en 4 ?) avec les autres (hommes) pour avoir l'attention. Compétition qui se joue au niveau intellectuel.

 

-- : pendant très longtemps, je n'ai eu pratiquement aucun contact avec le sexe opposé ; j'en avais peur (et aussi peut-être de mes émotions). Je phantasmais énormément mais laissais passer les occasions ou les fuyais. Je pense même que j'avais du mal à interpréter correctement les signaux envoyés. Une main posée sur la mienne me dérangeait (= m'effrayait : et après ?), je l'enlevais à la déception de la fille qui me draguait (et à la mienne après coup), je me montrais assez froid mais bouillais à l'intérieur. J'étais même conscient parfois de les repousser alors que je les voulais. Je n'ai jamais été dragueur (cela demande trop d'être actif) mais très séducteur (un mot par ci, un regard par là : on est plus passif).

 

===*===*===*===*===*=== Sous-types ===*===*===*===*===*===

 

Château fort : j'ai donc déménagé en Suède (comme me l'a fait remarqué Fabien quand j'ai nié être de ce sous-type). Et aime le calme de la Suède, et de l'Islande. La Suède : le nord, le froid, la nuit, tout ce que les gens recherchent ! (Mais la Suède est aussi très belle, je vous rassure.)

 

Dans notre ancien appartement, j'avais installé mon bureau dans un coin, comme une petite cabane, et y passais mon temps. À mon travail, mon bureau est aussi dans un coin, et je n'ai pas rangé des livres qui m'ont été livrés, les stockant dans deux gros cartons qui bloquent l'accès. En voyage au Japon, ma meilleure expérience a été un hôtel-capsule : on dort dans une capsule, complètement coupé du monde extérieur. J'aime avoir les rideaux tirés, tout fermé. Obscurité et capsule-isolement : rappel du ventre maternel ?

 

Jargon : pas du tout. Quand je parle c'est pour être compris. Je suis professeur (donc j'en sais plus que mes élèves, je suis plus apte qu'eux).

 

Avec d'autres que mes élèves, j'essaie également d'être compris : pas de vocabulaire spécialisé. Mais quand j'explique certains concepts ou idées (en dehors des cours), j'ai peut-être tendance à considérer que les bases sont acquises après une explication, et je peux passer à la vitesse supérieure (je me laisse emporter par mes idées). Donc, à mon avis, pas trop jargon.

 

Confidence : Je donne mes infos à ceux que j'aime. J'aime partager mes idées et expériences avec eux. Je ne sais pas si ce sont vraiment des confidences…

 

La suite après les autres stages,

Nicolas

Nicolas (5 alpha, aile 4/6, C-/+, S-, X+)

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Bonjour Nicolas,

 

Bienvenue sur ce forum et merci pour cette superbe analyse. Comme souvent les messages des 5, c'est à la fois passionnant et un peu frustrant car il est difficile de répondre à quelqu'un qui a été aussi précis et complet. Même si ce n'est pas son objet, ce message est une superbe illustration du style de communication d'un 5, mis à part que tu y exprimes de la générosité envers nous tous, et non pas la passion du type.

 

Une précision. Ce que tu exprimes sous le titre "Mécanisme de défense" est en fait plus de l'isolement, expression d'une certaine introversion, de la fixation de détachement et du sous-type Conservation, que de l'isolation qui est le fait de mettre de côté tout vécu qui risquerait de perturber le centre mental et, éventuellement, de le réexaminer plus tard et seul. Ceci dit, ton texte donne des exemples de ce mécanisme.

 

À propos de détachement, cette phrase m'a bien amusé : "À mon travail, nous n'avons plus eu de graphiste : j'ai refait leur site" Si c'est ton travail, c'est aussi ton site. Le mot leur est une forme de détachement par transe de dissociation (ce sera plus clair après le stage Éveil).

 

Le besoin d'aider les autres mériterait de faire l'objet d'une introspection plus approfondie pour voir d'où il vient et quelle est la motivation sous-jacente. Quel type d'aide ? Pour obtenir quoi en retour ? Est-elle faite au détriment de quelque chose ? Juste un hypothèse : pourrait-elle être une expression du sous-type Conservation de l'aile 6 ?

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour Fabien,

 

Bonne année 2010, et merci pour tes gentils commentaires et tes éclaircissements.

 

Ce message a tardé car j'ai voulu prendre le temps de réfléchir pour te répondre au mieux, puis j'ai préféré le lier à mon compte-rendu des stages ''Centres'' et ''Entreprise''.

 

L'aide que j'apporte se traduit le plus souvent sous la forme de conseils et d'informations (après tout, c'est ce qui est le plus important pour mon type), et parfois par une aide actionnelle (aider les personnes âgées ou les femmes enceintes, par exemple ; ceci dit, cela relève plus de civisme et de la culture suédoise, qui me semble dominée par le type 2 ; j'aide aussi simplement mes amis en ''mettant la main à la pâte'').

 

Mon aide est dirigée vers les personnes que j'apprécie (pour celles que je connais), vers celles dont je perçois une souffrance due à une incapacité à faire face à une situation (en Suède, les personnes ''dérangées'' sont laissées sans réel suivi et errent dans le métro et les rues, et j'ai parfois très envie d'aller vers elles pour parler, les rassurer et les réconforter, et j'aimerais pouvoir les sortir de ''là'' [les aider à retrouver une vie ''normale'']).

 

Je n'aide pas dans l'espoir d'en tirer des informations éventuellement utiles dans l'avenir, ce qui me fait rejeter l'hypothèse de l'influence de l'aile 6 conservation. Mais comme je le disais, cette aide pourrait se rapprocher de l'orgueil du 2 : en aidant, je me prouve (et prouve à l'autre) que je suis plus capable que lui et que je suis malgré tout fonctionnel (aile 4 appliquée au centre mental ?) et capable de réaliser certaines choses, de transformer en action mon savoir, que mon savoir peut s'appliquer dans la vraie vie et n'est pas un savoir inutile, que tout ce que j'ai appris n'a pas été vain (désespérance du centre instinctif réprimé ?). J'ai un vrai problème de confiance en moi au niveau capacité à faire les choses. Je pense que c'est lié à une double problématique : la peur de base du type 5 (être incapable, inutile) et la désespérance du centre instinctif réprimé (et probablement le doute d'une aile 6).

 

Mais je sens que ce besoin tend à s'effacer et que j'aide de plus en plus de façon désintéressée. J'aide de plus en plus sans rien attendre en retour. Peut-être une tendance à m'intégrer ?

 

Tout petit (et jusqu'à l'adolescence ; il m'arrive encore parfois de l'être), on disait de moi que j'étais le mouvement perpétuel. Quand j'y repense, je me demande si mon centre réprimé était malgré tout mon centre instinctif à cette époque. J'ai du mal à concilier l'idée de ce centre instinctif réprimé avec celle qu'il m'arrive de déborder d'énergie au point d'en énerver mon entourage. Mais ma paresse légendaire me fait malgré tout opter pour ce centre en réprimé (bon, cette phrase pleine de doute me fait réaliser que j'ai peut-être une aile en 6 plus importante que ce que je croyais…).

 

C'est ce centre instinctif réprimé qui me fait attendre jusqu'à ce que la faim me tenaille pour enfin trouver l'énergie de me bouger et de préparer à manger (cette paresse va sûrement de pair avec mon instinct de conservation qui alterne en négatif).

 

Centre instinctif en dernier aussi lorsque jouer de la guitare me vient à l'idée : j'ai une guitare électrique. Dans une housse. En jouer signifie la sortir de sa housse, sortir les prises jack et les effets et ampli, et tout brancher, avant de pouvoir enfin jouer. C'est beaucoup trop long. Donc je joue trop peu et lorsque je joue, je ne prends pas la peine de brancher ma guitare (j'arrive cependant à la sortir de sa housse).

 

En revanche, je joue aussi de la batterie, et là, bizarrement, pas de problème, alors que c'est beaucoup plus physique. D'ailleurs, la batterie pourrait peut-être m'aider à me réconcilier avec ce centre réprimé.

 

On m'a souvent dit que je manquais de confiance en moi, d'assurance. Serait-ce en fait un manque d'espérance ? Je crois que mon savoir est inutile et ne peut s'appliquer à la vie de tous les jours (il est trop théorique). Mon savoir réel (applicable) me semble insuffisant (compulsion ?). Je pense donc que je n'en sais pas assez, et donc que je suis incapable de mener correctement quelque chose dans la vie, et ne peux avoir d'impact sur le monde. Il me semble qu'on retrouve, comme je l'ai dit plus haut, plusieurs points : la peur de base et la désespérance, qui me semblent en partie dues à la compulsion du type.

 

Je suis donc un 5 de variante alpha : centre instinctif réprimé et centre émotionnel en support. Je vis malgré tout pas mal d'émotions (plus mon aile en 4), que j'ai simplement du mal à gérer.

 

J'en profite pour parler d'une experience déconcertante. J'ai vu, il y a peu, un film avec quelques moments émouvants (pour moi). Une chose extraordinaire s'est passée. J'ai vécu ''consciemment'' un phénomène des 5 : j'ai senti l'émotion sous forme de boule partir de mon ventre et monter jusqu'à la gorge puis aux yeux, et là, paf !, étouffée, réprimée avant de pouvoir jaillir pleinement sous forme de larmes ; comme un robinet qu'on ferme avec empressement ! C'était une expérience vraiment bizarre à vivre, et difficile à exprimer avec des mots. J'étais à la fois content : je suis à présent conscient de ce mécanisme qui étouffe les émotions qui me ''mettent en danger''. Et triste : je me rends compte que je ne vis finalement pas ou peu d'émotions réellement.

 

Mais il y a de l'espoir. Maintenant que j'en suis conscient, je peux commencer à travailler dessus (mais comment ? Observation et stages ? [j'ai commencé à lire Quantum Consciousness de Stephen Wolinsky, et les exercices du premier chapitre, observation de ses pensées, étaient assez simples pour moi ; j'aborde maintenant la partie observation des émotions et là ça commence à être moins évident !]).

 

Côté entreprise, je ne vois pas trop quoi rajouter.

 

Là aussi, je pense que je commence à me libérer de mes aspects négatifs : je parle avec mes collègues (mais il y a encore du boulot de ce côté : j'écoute plus que je ne me livre). Par contre, tous ces échanges sociaux me fatiguent, voire m'exaspèrent (en fonction de la conversation).

 

J'ai tendance à gérer par mails, mais peux rencontrer plus facilement ceux avec qui je travaille pour parler directement. Ce n'est pas facile et j'y vais parfois à reculons, mais on n'a rien sans rien !

 

Je vais avoir un bureau ''à moi'' (enfin parfois partagé), et je me sens soulagé car je serai plus tranquille (je n'aurai plus à affronter les crises de nerfs et les pleurs de ma collègue).

 

Vivement les deux prochains stages sur la Spirale Dynamique et les trances hypnotiques !

 

Nicolas

 

PS : je réalise que ce message est très fouillis mais j'espère qu'il reste compréhensible (j'ai la flemme de le retoucher :sarcastic:).

Nicolas (5 alpha, aile 4/6, C-/+, S-, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nicolas,

 

"Cette aide pourrait se rapprocher de l'orgueil du 2"

Chez le 2, l'aide est une quête identitaire, et c'est aussi au niveau de l'identité que se situe l'orgueil. Il ne me semble que ce soit la même chose chez toi, non ?

 

"Tout petit (et jusqu'à l'adolescence ; il m'arrive encore parfois de l'être), on disait de moi que j'étais le mouvement perpétuel."

Moi aussi, je gigotais beaucoup (ce qui est d'ailleurs le signe d'un instinctif dysfonctionnel (cf. stage Essence) quand je m'ennuyais : c'était donc la compulsion et le centre préféré qui commandaient. Par contre, si on me donnait un bouquin, à part tourner les pages, je ne bougeais plus beaucoup. La question est donc de savoir quand et pourquoi tu bougeais.

 

"C'est ce centre instinctif réprimé qui me fait attendre jusqu'à ce que la faim me tenaille pour enfin trouver l'énergie de me bouger et de préparer à manger."

Tu vois, là, malgré la répression de l'instinctif, je pourrais traverser tout Paris pour aller goûter un plat inconnu qui me tente ! :happy:

 

"On m'a souvent dit que je manquais de confiance en moi, d'assurance. Serait-ce en fait un manque d'espérance ? Je crois que mon savoir est inutile et ne peut s'appliquer à la vie de tous les jours (il est trop théorique)."

Oui, ça, c'est plutôt un manque d'espérance.

 

"Je vis malgré tout pas mal d'émotions (plus mon aile en 4), que j'ai simplement du mal à gérer."

L'aile 4 n'amène pas le 5 à vivre plus d'émotions. Elle lui donne simplement de l'envie et de la mélancolie d'une manière que tu étudieras bientôt dans le stage Ailes. (Encore un mois à attendre ! :happy:)

 

"Maintenant que j'en suis conscient, je peux commencer à travailler dessus"

Oui, la part la plus difficile du trvail est faite.

 

"Mais comment ? Observation et stages ?"

C'est toi qui l'as dit. :sarcastic:

 

"J'ai commencé à lire Quantum Consciousness de Stephen Wolinsky"

C'est passionnant, mais certainement pas le livre le plus simple pour commencer.

 

Très amicalement,

Fabien

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