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L'arrogance du 8


Manjushrihalavie

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Manjushrihalavie

BONJOUR A TOUS LES 8 ET LES AUTRES !

 

Pour un bon début de semaine, je souhaite y voir plus clair sur la question de l'insolence et du 8.

 

Ayant passé le week-end dernier avec mon ami 5 auquel j'ai fait connaître l'ennéagramme, nous avons bien sûr passé de longues heures à nous analyser mutuellement.

 

Et si le 8 a peur de paraître faible, avec lui, c'est bel et bien sans tabou que je me livre.

 

Il m'a alors fait part de ses impressions à mon sujet, me décrivant comme froide et hautaine avec certains, tandis qu'avec lui je suis accueillante et pleine de douceur.

 

Dans sa description, j'ai l'impression de frôler la schizophrénie.

 

Alors que j'ai avec certaines personnes une capacité d'écoute et des talents de conseillère avisée, avec d'autres je suis insolente et limite arrogante, sinon cynique, mais pour les personnes étant de mon côté, c'est soit comique (pour celles qui me connaissent et me comprennent), soit dramatique ("Mon dieu quelle honte, je n'oserais jamais agir de la sorte").

 

Je me rends alors compte que c'est en désintégration de type 5 que je deviens distante et arrogante.

 

Et vous, autres 8, comment vous sentez-vous et quelle réaction avez-vous face à la désapprobation ou à l'adversité ?

Ressentez-vous vraiment, ou bien tout comme moi répondez-vous du tac au tac (mais SANS TACT) quand quelqu'un s'oppose à vous ?

 

Je suis curieuse de votre vécu et de votre ressenti… J'essaye de développer, ou plutôt de me réapproprier le mien.

 

Au plaisir de vous lire, 8 ou non d'ailleurs !

 

[Type 8, aile 7 bien développée, sous-type sexuel]

Type 8 aile 7, sous-type sexuel

"Les paroles ne sont que l'écume de l'eau, l'action est une goutte d'or."

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Fabien Chabreuil

Bonjour Manjushrihalavie,

"Dans sa description, j'ai l'impression de frôler la schizophrénie."
C'est le fonctionnement normal du 8 qui découpe le monde en deux, d'un côté ceux qui sont avec lui et avec lequel il peut se permettre de se montrer sans sa cuirasse, et les autres, potentiellement dangereux, avec lesquel il évite tout ce qui pourraît être une manifestation de faiblesse.

"Ressentez-vous vraiment, ou bien tout comme moi répondez-vous du tac au tac (mais SANS TACT) quand quelqu'un s'oppose à vous ?"
La rponse est dans la hiérarchie des centres. Alpha ou mu, le 8 a un centre instinctif qui précède l'émotionnel. La réponse du tac au tac vient donc en premier (accompagnée peut-être de colère) et est, éventuellement, suivi d'un autre ressenti.

Très amicalement,
Fabien

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Hello Manjushrihalavie et Fabien,

 

Désolée, je vais faire court (méga problèmes de connexion !).

 

"Je me rends alors compte que c'est en désintégration de type 5 que je deviens distante et arrogante."

Je n'ai pas l'impression d'avoir besoin d'être désintégrée en 5 pour devenir distante. Un désintérêt pour le sujet ou les gens présents suffit largement (et il est bien connu que le 8 ne fait pas d'effort quand "ça le gave" !)

Les gens me trouvent certes arrogante au premier abord… C'est liée, je pense, à un certain port de tête, une impression de confiance en soi… et au style un peu "brut de décoffrage" du 8 qui peut passer pour de l'arrogance.

Cette impression s'estompe généralement au second abord ! Avec le temps et la connaissance de l'ennéagramme, je peux faire un effort pour tempérer cette première impression.

 

"Et vous, autres 8, comment vous sentez-vous et quelle réaction avez-vous face à la désapprobation ou à l'adversité ?"

Ben moi, je déteste l'indifférence ! J'aime qu'on m'aime ou qu'on me déteste… mais pas d'indifférence ! C'est très égotique comme réaction, je ne le sais que trop bien !

Je dirais donc que la désapprobation ne me gêne pas… et peut même m'amuser me poussant dans la provocation ! (Bouh la vilaine 8 !) L'adversité décuple mon aggressivité naturelle… J'aime plutôt cette montée d'adrénaline avant le combat (joute verbale, réunion… ou autres circonstances qualifiables de combat dans notre monde moderne !).

 

Quant à la "réponse tac au tac sans tact", c'est une des choses qui me gêne le plus dans ma huititude : ça me fait dire des choses que je regrette (surtout vis-à-vis de mes enfants). C'est un de mes gros axes de progression aujourd'hui !

Le problème, c'est que sous la colère, je ne me rappelle pas parfois des horreurs que j'ai pu répondre du TAC AU TAC et SANS TACT !

 

Enfin, j'ai les mêmes traits que toi, à savoir grande qualité d'écoute avec certains et mufle total avec d'autres. Je n'ai pas l'impression d'être schizo pour autant. C'est une composante de mon ego, je fais avec. Avec le temps, le "mufle total" se tempère un peu, mais il y a encore du boulot !

Le plus frappant, c'est lorsque je pique une immense colère contre un adulte que je vais insulter et que la minute d'après, j'endors mon petit bout de deux ans en lui chantant une berceuse très douce… Ca choque beaucoup… Les gens ne comprennent pas que je redescende aussi vite d'une colère !

 

Désolée, je dois arrêter là… Bonne semaine.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Manjushrihalavie

Bonsoir Fabien, Aurolaf et les autres…

 

La colère… Hummmmm… :laugh: Je ne suis pas colérique en public (faiblesse à mes yeux et je trouve que ca ne sert à rien).

 

Par contre, les hommes qui ont eu l'honneur de partager ma chère intimité la connaissent bien, ou TROP. Trop intense, trop exigeante, trop vive, trop… sensible… trop fantaisiste aussi.

 

Et ce peut me faire douter sur mon type 8.

 

Même si un jour, alors que ma mère se plaignait de ses problèmes sentimentaux, comme à l'accoutumée, je lui ai lancé en plein milieu de son discours : "Tu ne peux pas changer d'sujet un peu, c'est saoulant tout ca, c'est toujours la même histoire".

 

Je lui ai dit cela, mais toujours sans m'énerver (en apparence puisque j'étais très agacée). Ca ne m'arrive pas souvent pourtant. D'habitude j'ai plutôt le truc pour changer de sujet, un qui me plait (côté 7 ?).

 

J'ai en effet l'impression que mon mécanisme égotique est plus nuancé que le tien… Mon aile 7 prendrait alors vite le dessus… Si je suis bien un 8, je ne suis pas colérique pour un oui pour un non.

 

Mais le CONTRÔLE par les autres, quelle horreurrrrrrrrrrrrrr ! Parfois, une simple question sur mon intimité et je me sens contrôlée, je suis donc cinglante dans ce cas.

Oui, c'est mieux que de devenir cinglée… à cause de la colère (quand elle monte chez moi, elle est dévastatrice :kiss:).

 

Arrogante non, tant que j'ai ma liberté. :heart:

Sinon, ca fait mal…

 

Au fait, Fabien, quelle est la différence entre le besoin de liberté du 8 et celui du 7 ? Sont-ils similaires ? Autonome et libre, les 2 types le sont, mais… LA DIFFERENCE ?

Merci de ta réponse… de 7 aile 8. :glouton:

 

NB : quand j'écris un message, j'ai toujours l'impression que je peux encore ajouter quelque chose (que ce n'est pas asssezzzzz, en gros, et qu'il y a encore un truc intéressant sur lequel dialoguer, donc ce serait bien dommage de l'oublier !). A l'oral non, car je vais droit au but, mais c'est concis.

Ca vous arrive, mesdames et messieurs les 8, 7 ou autres ? D'où ça vient ce truc (non, non, pas possible que ce soit une inquiétude !!!!) ???

 

A bientôt !

Type 8 aile 7, sous-type sexuel

"Les paroles ne sont que l'écume de l'eau, l'action est une goutte d'or."

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Fabien Chabreuil

Bonjour Manjushrihalavie,

 

"J'ai en effet l'impression que mon mécanisme égotique est plus nuancé que le tien…"

Cela doit provenir d'une différence en terme de structure Spirale Dynamique. Aurore a un très beau ROUGE…

 

"Mon aile 7 prendrait alors vite le dessus…"

L'aile ne prend jamais le dessus sur le type de base. Elle est un moyen complémentaire de vivre les problématiques du type de base ; elle colore ou nuance ce dernier.

 

"Au fait, Fabien, quelle est la différence entre le besoin de liberté du 8 et celui du 7 ? Sont-ils similaires ? Autonome et libre, les 2 types le sont, mais… LA DIFFERENCE ?"

Il y en a peu. Toutefois, je pense que la définition de la liberté et donc du manque de liberté est plus large chez le 7 que chez le 8. Chez le 8, il y a non-respect de sa liberté dès qu'il y a tentative de prise de contrôle ; chez le 7, c'est dès qu'il y a impossibilité de satisfaire ses désirs. Mais entre un 7 à aile 8 comme moi et un 8 à aile 7 comme Aurore, la différence n'est guère visible.

 

Je crois que c'est surtout la manière de répondre au manque de liberté qui fait la différence, plutôt dans la fuite pour le 7, plutôt dans l'agressivité pour le 8.

 

"Quand j'écris un message, j'ai toujours l'impression que je peux encore ajouter quelque chose. […] Ca vous arrive, mesdames et messieurs les 8, 7 ou autres ? "

Très rarement. En bon mental, j'écris avec déjà en tête un plan de réponse précis et stucturé.

 

Très amicalement,

Fabien

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Manjushrihalavie

AHHHH… :laugh: Si entre la liberté du 8 et 7, on ne peut y voir clair, ça m'emm.… bête :laugh:

 

Ce qui m'embête, si je suis bien une 8, c'est d'associer le pouvoir à ce type. Je ne pense pas être quelqu'un qui recherche à avoir du pouvoir sur les autres. J'aime mieux laisser les gens libres, afin de l'être moi-même, de ne pas avoir de comptes à rendre.

 

D'après ta conclusion, Fabien, il n'y aurait pas grande différence entre l'arrogance du 8 et l'insolence du 7 alors ??? Et si on a une aile bien prononcée, c'est encore moins évident de voir l'origine d'un tel comportement. Cependant… rassurant… l'aile ne prend jamais le dessus ?

 

Alors voici un exemple bien banal qui montre que je hais le contrôle… Mais un 7 pourrait-il avoir ce comportement ?

 

Pour le jour de l'an, préparé (ou plutôt improvisé !) chez mon ami 8 également… Tous les 2 dans SA cuisine, je me décide à couper le parmesan. Je prends un gros couteau. Il commence par me faire la réflexion que c'est un couteau à pain. Je lui dis que moi le couteau à pain me plaît et que ca ira bien.

 

Lui ne dit rien… Je pensais avoir la paix, mais voilà qu'il revient du salon en criant : "MAIS CA VA PAS NON, ON LE COUPE PAS COMME CA LE PARMESAN. EN PLUS T'EN METS DE PARTOUT !!"

 

Je prends mon souffle (quel gros effort) et lui dis : "Bon, tu ne vas pas commencer."

Lui : "Ben si"

Moi : "Ben non. C'est moi qui le coupe. Alors ne m'emmerde pas et retourne dans le salon. Je le coupe comme je veux et avec ce que je veux. Merde alors… Il m'emmerde celui-là !!!"

Lui : "Ouais mais là… t'es chez moi, tu vois. Et tu me parle pas comme ça, sinon ça va mal finir."

Moi : "Je te parle comme ça, car c'est la vérité. Tu m'emmerdes. T'as pas autre chose à contrôler, non, au lieu de venir m'emmerder ?"

Lui du coup s'en va…

 

Puis trente secondes plus tard, il rentre dans la cuisine. Et là, il me lance, apaisé : "T'aime ça, toi" (Je pensais qu'il parlait du fromage italien fraîchement coupé.)

Je goûte le parmesan et je lui dis  "Il est d'une saveur ce parmesan…"

Lui : "T'aimes ça… les conflits. T'aimes te battre toi !!!!"

 

Si c'est un 8 ? J'en suis sûre. Et le comble, c'est que sa dernière phrase révèle SON BESOIN A LUI !!!

 

En tous cas, si je sais être ironique, cynique et distante, quand on vient me contrôler dans mon action (risque de début de critiques et d'influence), je ne fais que me défendre ou attaquer.

 

Mais pour ce qui est du pouvoir, Fabien, tous les 8 recherchent-ils le pouvoir ? Car en ce qui me concerne, je préfère avoir la liberté de choisir pour moi, que les autres sachent ce qu'ils veulent de leur côté !

 

Certains se demandent peut-être après cet épisode du Parmesan comment s'est déroulée la soirée. Ben on y pensait même plus évidemment ! Quelle idée !

A partir du moment où on savoura le premier bout de fromage… :kiss:

 

NB : MEME SI J'ETUDIE L'ENNEAGRAMME, DANS UN MOMENT TEL QUE CELUI-LA, IL M'EST IMPOSSIBLE DE RATIONALISER…

Mon pauvre petit être se sent soudainement injustement menacé et étouffé. :glouton: :heart: :kiss:

Type 8 aile 7, sous-type sexuel

"Les paroles ne sont que l'écume de l'eau, l'action est une goutte d'or."

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Fabien Chabreuil

Bonjour Manjushrihalavie, cher "pauvre petit être":glouton:

 

"Ce qui m'embête, si je suis bien une 8, c'est d'associer le pouvoir à ce type. Je ne pense pas être quelqu'un qui recherche à avoir du pouvoir sur les autres. J'aime mieux laisser les gens libres, afin de l'être moi-même, de ne pas avoir de comptes à rendre."

Le mécanisme de défense du 8 s'appelle la dénégation…

 

"Mais pour ce qui est du pouvoir, Fabien, tous les 8 recherchent-ils le pouvoir ?"

Oui, au sens d'avoir le contrôle et pour ne pas être contrôlé.

 

"Si c'est un 8 ? J'en suis sûre. Et le comble, c'est que sa dernière phrase révèle SON BESOIN A LUI !!!"

Comment je disais tout à l'heure, déjà ? Ah oui ! Dénégation…

 

"Il n'y aurait pas grande différence entre l'arrogance du 8 et l'insolence du 7 alors ???"

Comme dit dans mon message précédent, il n'y a guère de différence de ressenti, mais il y en a une d'attitude… et d'énergie. Comme dans ton exemple "banal" qui ne laisse pas la place au doute.

 

Très amicalement,

Fabien

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Hello Vous Deux !

 

J'avais préparé une réponse la semaine dernière… mais pas d'Internet (ça fait partie des choses que je ne peux pas contrôler en Inde :laugh:).

 

Je crois que c'est surtout la manière de répondre au manque de liberté qui fait la différence, plutôt dans la fuite pour le 7, plutôt dans l'agressivité pour le 8.

Ouah ! Merci Fabien pour cette superbe phrase ! C'est exactement ça ! Le 8 répond immédiatement par une augmentation de son niveau d'agressivité, j'en fais souvent la difficile expérience !

 

"Quand j'écris un message, j'ai toujours l'impression que je peux encore ajouter quelque chose."

Ah ! Je connais bien le problème ! J'écris des messages toujours trop longs sur ce panneau. Je pense que ça a un rapport avec la passion d'excès. :heart:

 

Le mécanisme de défense du 8 s'appelle la dénégation…

A propos du déni, j'avoue que c'est difficile à repérer et accepter !

Pendant longtemps, j'ai eu du mal à trouver des exemples de déni (aujourd'hui encore, d'ailleurs !). Finalement, je me suis aperçue que les gens m'accusaient souvent d'être d'une mauvaise foi hallucinante et de nier parfois des évidences ! Chaque fois, ça me mettait en colère, car je me trouve franche et honnête, et pas du tout de mauvaise foi !!! :glouton:

Avec du recul, je m'aperçois que chaque fois qu'on m'accuse de mauvaise foi, il y a du déni dans l'air !

 

"NB : MEME SI J'ETUDIE L'ENNEAGRAMME, DANS UN MOMENT TEL QUE CELUI-LA, IL M'EST IMPOSSIBLE DE RATIONALISER…"

Si ça peut te consoler, j'ai fait de stages, j'ai été en coaching… et je continue à avoir des moments où j'explose, je hurle et me laisse emporter par la fureur de mon ego… mais j'en prends conscience de plus en plus tôt… Il faut être PATIENTE avec soi-même, on ne peut pas changer du jour au lendemain !!!!!

 

Bises indiennes !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour le gang de 8:laugh: :heart: :glouton:

 

"A propos du déni, j'avoue que c'est difficile à repérer et accepter ! […] Avec du recul, je m'aperçois que chaque fois qu'on m'accuse de mauvaise foi, il y a du déni dans l'air !"

Le mécanisme de défense est généralement le plus inconscient des automatismes de l'ego. Tu as raison, Aurore, c'est le feedback des autres qui est le meilleur indicateur de sa présence.

 

Très amicalement,

Fabien

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Manjushrihalavie

Le déni…

 

Il y a peu de temps, j'ai subi une opération (genoux, punition de mes 400 coups !). J'étais donc censée rester allongée SANS BOUGER. Mais cette pensée me terrifiait… Je ne suis pas malade. :surprised:

 

Trois heures après l'opération, je sonne l'infirmière pour qu'elle m'enlève le truc pénible planté dans mon bras qui joue au paralysé, l'affreux. Elle m'enlève la perfusion, mais en revanche, "par précaution" me dit-elle, me laisse ce truc dans la peau.

 

Après tout, rien à faire de ça, maintenant je peux me lever !

 

Je vais chercher mes stylos, mes livres… Je suis donc debout dans la chambre. J'ai un peu mal, mais je tiens debout, et surtout quelle perte de temps, si je me mettais à dormir. Je n'ai même pas sommeil.

 

L'infirmière rentre pour m'apporter un plateau. Elle rit en me voyant debout, elle ne s'y attendait pas. "Déjà ???? :rofl: Je ne suis pas sûre que ce soit bien prudent", me lance-t-elle.

Mais moi je me sens en forme… ou presque. Mon lit ne me manque pas. Mon énergie en revanche, oui.

 

Quand j'ai dû repartir, je ne voulais pas qu'on me raccompagne. J'ai dit que j'allais prendre un taxi : "JE me débrouille." Et puis, en bas, j'ai lancé à la réception, en ayant marre d'attendre le taxi : "Je vais rentrer à pied, vous lui direz qu'je suis partie." Mais on m'a interdit de rentrer seule. A mon grand désespoir, j'ai dû me rasseoir… :perplexe:

 

:tongue:

 

Exemple de déni parfait : déni de la maladie, déni de la faiblesse, de l'ennui aussi, et idée insupportable de devoir dépendre de quelqu'un.

"Je me débrouille" est une des pensées inconscientes du 8, non ?

:tongue:

 

Sur ce point, j'ai vu hier un documentaire sur André Malraux, auteur plus que célèbre que j'apprécie bien. N'était-il pas un 8, lui aussi ? Recherchant toujours plus de responsabilités, aimant la foule, le pouvoir, les femmes. Passionné ne dévoilant jamais aucune émotion (versus 5 ?), on le dit froid, mais sensitif. Jaloux, excessif, et j'en passe… Niant toute faiblesse. Et lorsqu'il déprime, de nouvelles responsabilités le reboostent, et c'est reparti pour un tour. Pourtant très mal en point et pas loin de la fin, cet endurant était toujours vivant… Puis paf, un jour, c'est la fin, ben voui.

Alors, Malraux était-il un 8 ? On peut l'étudier dans un autre sujet si possible…

Type 8 aile 7, sous-type sexuel

"Les paroles ne sont que l'écume de l'eau, l'action est une goutte d'or."

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Hello à tou(te)s, je rejoins le gang ! (mais sans les fire-guns !)

 

Je n'étais pas partie bien loin. J'avais suivi avec intérêt la conversation, mais faute de temps… :surprised:

 

Je me retrouve bien dans la description du 15/01 de Fabien (le découpage du monde en deux) : peu à peu, je me rends compte que la répartition des gens dans l'une ou l'autre catégorie est souvent une illusion de ma part. Par exemple, j'essaie de plus en plus souvent, après avoir spontanément catégorisé une personne de m'interroger s'il existe des raisons objectives pour l'avoir fait ainsi. Et si je remarque qu'il n'y en a pas (comme c'est souvent le cas quand je viens de rencontrer la personne), j'essaie de laisser le canal ouvert pour permettre d'autres expériences et d'autres sensations. De belles surprises sont parfois au rendez-vous ! :rofl:

 

La réponse du tac au tac, ben, oui ! Ca, ce n'est pas le plus simple. Je ressens un truc qui "pulse" à l'intérieur de moi (tripes !) et ça sort… tout seul, comme si je n'y étais pour rien.

Le plus marrant, c'est que le 8 veut toujours être dans le contrôle. Or ce truc qui pulse, je ne le contrôle pas ! C'est un comble. Pendant un temps, je suis passée par "l'auto-censure" (à cause des dégâts que ça provoquait). Pas mieux (voire pire pour moi), car ça continuait de bouillir à l'intérieur. Et de toutes façons fallait que ça pète à un moment ou à un autre (mauvaise farce de mon ego !)…

 

De plus en plus, j'essaie de marquer un temps d'arrêt (qui peut même être très très court : ça suffit). J'observe et je ressens ce qui se passe, et ça permet de faire redescendre la pression à l'intérieur. Par exemple, cela me permet de mieux comprendre ce qui a été touché chez moi et qui aurait provoqué une telle réaction. Ca ne marche pas toujours. Des fois, ça marche. Quand ça marche, ça permet éventuellement de dire la même chose. Mais autrement. Ou de ne rien dire si j'ai compris ce qui se passe entre "moi" et "moi", et que je n'ai plus besoin de balancer ma "salve". J'en suis là !

 

La réaction des gens est une incomparable source d'information. Après, l'information j'essaie de la traiter : 1) c'est LEUR réaction 2) à moi de voir ce que je veux en faire. De fait, je suis de moins en moins affectée sur le moment par le feedback des autres. Avant je l'étais beaucoup plus, surtout si ce dernier était négatif, et donc j'ai de moins en moins besoin de mettre en place le mécanisme de défense : déni ou agression. Je remercie souvent les gens pour leur avis. Cela ne signifie néanmoins pas que je le partage systématiquement. Mais je sais que si je n'avais pas ces avis, je me priverais de quelque chose !

 

Bon, des fois, j'avoue !, je continue comme le décrit Aurore : je provoque exprès ! Ca m'amuse… mais j'essaie d'être de plus en plus consciente avec qui je le fais (si je sais qu'il y a du répondant ! Avec des 8 par exemple… :perplexe:). Si je suis allée trop loin, je m'en rends compte un peu plus vite. Suivent des excuses… Et je prends acte qu'avec telle personne je dois y aller mollo !

 

La notion de liberté est effectivement fortement corrélée chez moi à la notion de contrôle.

 

1) Abordons celui que les autres pourraient avoir ou voudraient avoir sur moi.

 

Je me sens naturellemment libre. C'est une liberté intérieure, avant même d'être d'une autre nature. J'ai l'impression que cela a toujours été. C'est comme cela. Je ne l'explique pas. Si une personne essaie de contrôler cette liberté, c'est sûr, je vois rouge. Là toute mon attention est focalisée sur le fait d'empêcher cette prise de pouvoir sur moi, et si l'emprise a déjà commencé, de m'en dégager dare-dare . Il y a différentes stratégies dont le spectre s'étale de la fuite à l'agression, en passant par des tas de solutions intermédaires. J'utilise de plus en plus les solutions intermédiaires sachant que si au final ça ne marche pas, je sais que je maîtrise les extrêmes ! (Oups !)

 

2) En revanche, je pense que je dis rarement, voire jamais, "je te laisse libre" (de faire, penser, etc., ceci ou cela, d'être ceci ou cela). Ma phrase favorite serait plutôt "tu es libre". En fait, ce faisant, j'exprime une virtualité que je ressens comme universelle. Que chacun exercera. Ou pas. Ca le regarde.

Exemple : si je donne mon avis, après je dis "tu es libre" (de faire ce que tu veux de mon avis, de faire comme tu veux, etc.).

 

3) En fait tout dépend si je suis concernée par ce que la personne fera ou pas (par exemple s'il y a des conséquences pour moi, et notamment sur ma liberté ! hips !). Si je ne le suis pas, ou pas plus que cela, la décision que prend la personne ne m'affecte pas. Je ne ressens rien de particulier.

Si je suis concernée, là c'est moins simple. Si la décision que prend la personne ou l'attitude qu'elle adopte a des conséquences négatives pour moi, je manifesterai facilement ma désapprobation. Je peux avoir une certaine dose de tolérance. Mais si ce seuil est atteint, je vais me désengager totalement de l'autre personne, soudainement et rapidement. C'est aussi rapide et efficace qu'un coup de scalpel !

 

Souvent les gens se trompent sur ma capacité "d'encaisser" et sur mon seuil de tolérance. Je suis capable d'encaisser beaucoup et longtemps. Souvent les gens imaginent que je peux "tout" encaisser. Et que ça va durer éternellement. Ils ne voient pas venir ma réaction "scalpel". Elle procure fréquemment un effet de surprise.

 

Je donne de plus en plus souvent mon "mode d'emploi" aux gens pour fonctionner avec moi. Sur le moment peu de gens y croient. C'est leur choix.

 

Ce mode d'emploi est le suivant. Quand je ne suis pas d'accord, tant que parle, argumente, que je râle, peste, fulmine, me met en colère, yapa péril ! C'est quand je ne dis plus rien qu'il y a matière à s'inquiéter : cela signifie que le scalpel est prêt ! Et quand il est prêt… je le suis aussi, et le plus souvent ça ne traîne pas.

 

J'ai appris à pardonner. Parce que ne pas le faire me pourrit la vie. Mais quand j'ai pris une décision-scalpel, je reviens très très très très rarement en arrière. En fait, quand je prends le scalpel, dans ma tête je suis déjà passée à autre chose. Au moins en très grande partie (*). Pardonner est une façon magnifique de passer COMPLETEMENT à autre chose.

 

(*) Et s'il reste un petit point dans ma tête qui n'est pas encore passé complètement à autre chose et qui pourrait me retenir en arrière, l'utilisation effective du scalpel permet de règler ces derniers détails. Et une fois que c'est fait, c'est fait !

 

Voilà j'ai un peu débordé du sujet.

 

Bonne journée

Bisous chirurgie !

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Faute de temps… (encore !) je n'ai pas pu terminer tout à l'heure.

 

J'aimerais revenir sur le message de Manjushrihalavie: "Ce qui m'embête, si je suis bien une 8, c'est d'associer le pouvoir à ce type."

 

Dans l'hypothèse où tu es bien une 8, je suis morte de rire ! :surprised:

 

Ben moi, ça ne m'embête pas ! Je peux te citer des tas d'avantages au fait d'exercer le pouvoir. A mon avis la question n'est pas "Pouvoir" ou "pas Pouvoir", mais plutôt "quel Pouvoir" et pour en faire quoi ! Pour moi le pouvoir n'est pas un but, mais un moyen.

 

Faire les choses comme j'ai envie ou comme j'ai décidé de les faire est assez (joli ! le pléonasme, non ?) vital chez moi. Mais cela n'implique pas de prendre du pouvoir "sur" les autres. Tant que je ne me sens pas contrainte, tout va bien. Je suis d'ailleurs assez douée pour pratiquer la stratégie du "cause toujours". Je n'ai pas l'impression que c'est prendre du pouvoir sur l'autre. A l'inverse, si on me prouve qu'une autre méthode que la mienne est plus efficace ou plus rapide et que je peux l'adopter sans trop me prendre le chou : je prends !

 

Le pouvoir "sur" les autres : chez moi, cela dénote le plus souvent d'un mécanisme de défense. Par exemple, c'est un peu comme si je disais : "si je prends du pouvoir sur toi, ça évite que tu en prennes sur moi." Je prends les devants, quoi !

 

J'observe que j'ai beaucoup moins peur qu'auparavant que l'autre prenne du pouvoir sur moi ou me contrôle. Peut-être parce que je mets la limite beaucoup plus tôt qu'avant (?). Peut-être parce que je la mets mieux (?). Je ne sais pas… Peut-être tout simplement parce que sur des tas de points, j'ai davantage confiance en moi. A l'intérieur de moi. Je ne parle pas de la confiance en soi qui s'affiche, qui se montre, mais de celle que je ressens.

 

Prendre du pouvoir "sur" les gens, ça ne m'amuse pas du tout. Surtout si cela déclenche ou entretient de la passivité chez l'autre. Là, je peux même aller jusqu'à lui reprocher sa faiblesse. Ou son inertie. Ou même sa faiblesse d'avoir cédé à mon pouvoir.

 

L'exercice du pouvoir dans ce cas, pour moi, est épuisant ! Et j'accepte de moins en moins de m'épuiser. A un moment ou à un autre, je lâche l'affaire ou je mets la pédale douce. De plus en plus tôt. Mais surtout l'exercice de ce type de pouvoir est très insatisfaisant.

 

En revanche, il y a un autre pouvoir qui est beaucoup plus excitant et dont je ne me lasse quasiment jamais. Ce pouvoir-là est synonyme de "puissance" et de "moteur". C'est le pouvoir qui permet de faire quelque chose. D'avancer. Ce n'est pas un pouvoir "sur" l"autre. C"est un pouvoir, c"est une énergie mis au service du "nous" ou du groupe par exemple. Et pour autant que chacun occupe sa place et fasse une partie du boulot, ça peut durer longtemps. J'ai compris depuis longtemps (notamment en entreprise) que certaines personnes peuvent être très motivées, très efficaces, très compétentes sans pour autant vouloir occuper la première place. Dans ce cas-là, si ma place est la première place, et bien je la prends et je n'ai pas d'état d'âme, car cela arrange tout le monde : moi et les autres.

 

Là-dessus, je mettrai quand même un bémol. Il y a quelques temps j'ai commencé à décrypter que certaines personnes m'avaient probablement manipulée par le passé dans certaines circonstances et utilisé à leur avantage cette capacité que j'ai à prendre facilement la tête des opérations… mais que le deal était déséquilibré. J'ai compris que mon "ego flatté" n'était pas un bénéfice véritable. Et que le pouvoir que je pensais avoir dans ces circonstances était un pouvoir illusoire. De là, par exemple j'ai commencé à faire des petits progrès sur mon syndrôme de "Don Quichotte". La question "qu'est-ce que j'y gagne vraiment ?" est une question magique. Cette question peut paraître égoïste. En fait, non. Pas vraiment ! Pas du tout, même ! Reconnaitre que le seul avantage est de flatter mon ego me permet de reprendre le "vrai" pouvoir ! Et de ne pas accepter un pouvoir illusoire qu'on me fait croire que j'ai !

 

Dans ma vision, il existe un "bon" pouvoir : il exige de laisser de la place à l'autre et que l'autre occupe réellement cette place. Il exige que chacun soit à la bonne place. Cela va même plus loin : si j'estime qu'un autre est mieux placé que moi (plus compétent, plus légitime) pour être la locomotive, je peux accepter de n'être qu'un wagon du train (à condition que j'ai un espace de liberté suffisant… ça va sans dire !). Mais si la locomotive est poussive, s'y prend mal, exerce une autorité usurpée ou injuste, gare ! (sans mauvais jeu de mot !)

 

Cela ne fait pas si longtemps que j'ai compris comment je fonctionnais là-dessus. Je continue d'y réfléchir…

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Manjushrihalavie

Shana et son scalpel :rofl: Et ses métaphores… :perplexe: J'adore les métaphores. :surprised:

 

Parlons alors de pouvoir et de LIBERTE.

Comme chez le 8, elles sont apparemment liées (oui, elles le sont et j'en prends conscience depuis peu), il est important de faire un point sur ces deux notions. Néanmoins différentes l'une de l'autre, même si toutes deux présentes dans notre petit être.

 

"Le pouvoir sur les autres, mécanisme de défense"

 

En effet, à 15 ou 16 ans, je me rebellais sans cesse contre injustices, conneries des autres, notament celle de vouloir choisir pour moi… Par exemple je pouvais imaginer que leur souhait aurait été que je réponde de telle ou telle manière, bien sagement, à leur question = CONTROLE. Et pan, par provocation pure et dure, VLAN, je répondais par de l'ironie, ou le contraire de ce qu'ils attendaient, parfois en étant vulgaire… J'avais ainsi gagné la partie ! :rofl:

 

Maintenant, j'utilise toujours l'ironie mais elle est constructive.

 

Je ne suis aggressive (à mon avis) dans le cas unique où on ne respecte pas les limites que j'ai fixées. Car au jour d'aujourd'hui je sais que c'est bénéfique et vital d'avoir des limites et de les faire connaître.

 

Autrefois je clamais : "Je suis libre MMMMOIII ! Je n'ai pas de limites ! :tongue:"

 

Mais cette croyance m'a créé des problèmes… notament de compréhension de moi-même (le vrai moi) et de communication (l'aggressivité la bloque inévitablement).

 

"Prendre du pouvoir sur les autres ne m'amuse pas"

 

Idem pour moi. Ou alors on ne parle pas du même pouvoir. :cool: Seulement, étant TRES exigeante dans mon besoin d'indépendance et de liberté (de pensée et d'action), j'ai soumis inconsciemment tous mes partenaires à mon mode de fonctionnement.

 

Partir seule un week-end, même plusieurs mois (à l'étranger), est normal pour moi. Pour d'autres types, cette idée est inacceptable.

Mais qu'on l'accepte, très bien, je continue mes escapades.

Tu ne l'accceptes pas ? Rien à foutre (avec colère ou indifférence hautaine), mais tu fais avec ou tu changes…

 

En gros, en face de moi, les hommes se sentent impuissants dans une relation.

Ils n'ont pas le choix.

C'est comme ça.

Et je le dis haut et fort : "Moi, je ne suis pas pour les concessions. Je n'en fais pas. On m'accepte ou on ne m'accepte pas."

 

S'ils sont jaloux au début, ils ne peuvent plus l'être avec moi s'ils décident de poursuivre la relation.

Et cela, c'est ma dernière relation qui m'en a fait prendre conscience.

Mais, c'est un véritable cercle vicieux… je les dis je-m'en-foutistes, inattentionnés dès qu'ils ferment leur gueule (cela peut prendre plusieurs mois).

 

Depuis que j'ai conscience de cette exigeance, je vis seule.

Je vis très bien !

J'ai plusieurs amants, et même si on me dit attachante, je ne veux pas qu'on s'attache à moi.

 

Shana, parlons de cette liberté dans ton intimité, si tu veux bien. :tongue:

 

Du coup, je me dis qu'il n'y a qu'en étant seule pour le moment que je peux vraiment être heureuse. Je voyage, je sors, je vis quoi. Je vois du monde, et surtout… j'évite les questions et les comptes-rendus inutiles et destructeurs (de mon indépendance et de ma liberté). J'évite le contrôle…

 

En effet, pour parler clairement de LIBERTE, je dis souvent "Tu es libre", ou alors "Ce n'est que mon opinion personnelle…"

 

Ainsi, on doit respecter ma liberté et on ne peut me contrôler, comme mon opinion est personnelle

… et non conforme, ni à vos idées et ni à votre chère Norme que je crains et qui ne m'attrapera JAMAIS…

 

Cela est pour me défendre bien sûr, défendre mes limites, mes avis. Et je reste sereine. C'est les autres qui se mettent en colère. :rofl: Comment peut-elle oser ?

 

Pour défendre une vérité universelle, en revanche, je ne dirai jamais "c'est mon opinion personnelle", mais je serai un max objective.

 

Une chose dont je suis certaine dorénavant : les conversations ne sont utiles que si l'agressivité est canalisée.

 

Quant au répondant… on en parlera à venir… c'est très utile, et il permet d'éviter les désastres et débordements.

 

A bientôt. :cool:

Type 8 aile 7, sous-type sexuel

"Les paroles ne sont que l'écume de l'eau, l'action est une goutte d'or."

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