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Spasmophilie et ennéagramme


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Bonjour à tous,

 

Je suis spasmophile depuis l'âge de 13 ans. J'en ai 36 actuellement.

 

Pendant longtemps, je croyais être 4 à cause des symptômes et des souffrances liées à mon état de spasmophile. Il n'en est rien.

 

Par curiosité et pour analyse, j'aimerais savoir si, parmi vous, il y a des spasmophiles, et si oui, de quel ennéatype êtes-vous ?

 

Cela peut être intéressant pour nous tous.

 

J'attends vos réponses avec impatience !

Chanalou (6)

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Bonjour Chanalou !

 

Te souviens-tu ? Nous avons eu l'occasion l'année dernière d'échanger ensemble sur ce difficile problème de spasmophilie (et que j'ai moi aussi bien connu pendant une petite dizaine d'années). Et je me souviens aussi de ma réaction à cette même phrase que je retrouve ici dans ton message : "Je suis spasmophile."

 

Si tu veux bien, je vais me répéter? et par la même occasion en faire profiter ceux (celles) qui sont aussi intéressé(e)s par ce sujet.

 

Dire "je suis spasmophile" est certainement le cadeau le plus empoisonné que je me suis fait pendant longtemps.

 

Jusqu'au jour où j'ai compris la différence entre :

- être spasmophile

et

- être atteinte d'un certain (grand !) nombre de symptômes que certains médecins répertorient sous le terme "spasmophilie".

 

Et jusqu'au jour, aussi, où j'ai découvert que le terme de "spasmophilie" était une espèce d'invention typiquement française ! En Allemagne par exemple on ne connaît pas ce terme !

 

En choisissant de reconnaître que je souffrais d'un certain (grand !) nombre de symptômes (et dont les manifestations, d'ailleurs, étaient aussi variées qu'évolutives et instables), j'ai aussi choisi d'évacuer de mon identité le terme de "spasmophile".

 

Non, je ne suis pas cela !

 

Et la bonne nouvelle, c'est que cela marqua le début de la fin des haricots pour les fameux symptômes?

 

Après, c'est vrai, le chemin a été long, semé d'embûches et d'alternance de phases "mieux" et de phases "moins bien", de progrès et de retours en arrière? Comprendre le pourquoi des symptômes et ce qu'ils voulaient bien me dire passe par accepter d'entendre. C'est une phase qui a été essentielle pour moi !

 

N'empêche qu'aujourd'hui j'ai développé la croyance suivante : Dire "je suis spasmophile" (ou accepter qu'une personne, médecin par exemple, utilise cette étiquette à notre encontre !) est une sacrée connerie !

 

C'est un peu comme si une personne se disait quinze fois par jours "je suis grosse", et qu'elle s'étonne après qu'aucun régime ne marche !

 

Amitiés.

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour Chanalou et Shana,

 

Je suis 8 alpha et je ne connais rien sur le sujet de la spasmophilie? et pourtant j'ai été traitée pendant six ans par homéophatie pour "terrain spasmophile".

Un jour, j'ai envoyé ballader tout le traitement? Et il ne s'est rien passé d'alarmant. En fait, j'étais tout simplement hyper-stressée dans la vie. J'ai fait de la sophrologie pour remplacer l'homéopathie (oui, je sais? rien à voir !). Et j'allais beaucoup mieux? J'avais appris à respirer ! :laugh:

 

Mon mari (6 mu) a été également diagnostiqué "spasmophile" vers l'âge de 25 ans suite à d'énormes crises d'angoisses (consécutives à un grave accident de sa compagne de l'époque). Il s'est avéré qu'il s'agissait d'une dépression légére. Aprés un traitement (pour la dépression) adéquat, il a été complètement guéri.

 

Je vous livre la définition de la spasmophilie selon Wikipedia :

La spasmophilie n'est pas une maladie, mais un ensemble de symptômes liés à un comportement. C'est donc un syndrome. Elle correspond à une réaction de peur et à ses manifestations (connues depuis longtemps), mais qui se produit de façon inappropriée par rapport à l'environnement (absence de danger). Ce terme n'a d'ailleurs d'existence qu'en France et n'est pas reconnu par les classifications médicales. Les professionels de santé sont néanmoins des interlocuteurs privilégiés pour aider à lutter contre la survenue trop fréquente d'attaques de panique. La spasmophilie est en fait la conséquence d'une hyperventilation, cette même hyperventilation étant provoquée par une tension nerveuse (stress) non contenue. On parle aussi de crise de tétanie bien que médicalement la vraie tétanie soit extrêment rare et n'ait rien à voir avec la spasmophilie.

A la lecture de cette définition, je comprends mieux pourquoi mon "terrain spasmophile" a disparu suite à la pratique de ces deux activités :

- sophrologie,

- entrainement hebdomadaire à la plongée sous-marine.

 

Ces deux activités apprennent à respirer? et donc DIMINUENT l'hyperventilation.

 

Je partage donc l'avis de Shana "Dire 'je suis spasmophile' (ou accepter qu'une personne, médecin par exemple, utilise cette étiquette à notre encontre !) est une sacrée connerie !"

 

Je pense qu'on est simplement hyper-stressé ou angoissé? Alors attaquons-nous à la source de ce stress ou angoisse !

 

En espérant que ces éléments pourront t'aider, Chanalou ! J'espère que notre style de 8 n'est pas trop brutal !

:sick:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonsoir Aurore !

 

Je viens de lire ton message? Bingo !

 

Merci pour ton autre témoignage de 8 alpha ! Il me donne aussi l'occasion de compléter mon précédent message : c'est justement en faisant ma formation de sophrologue que j'ai réussi à me débarrasser (définitivement ? mais oui, mais oui !) de cette funeste batterie de symptômes ! Amusant? isn't it ?

 

La pratique assidue du hatha yoga a été aussi d'une grande aide !

 

J'ajouterai que je n'ai jamais voulu avoir recours aux médicaments - camisole chimique (que les médecins n'hésitaient pas à vouloir à tout prix me distribuer comme des petits pains !) Quitte à me bouffer mes crises jusqu'au bout (typiquement 8 ça, non ?), quitte à passer des nuits blanches (ou quasiment) à l'époque la plus grandiosement dramatique de mon épopée !

 

Courage Chanalou ! Le billet aller pour voyager au pays de la spasmophilie n'est pas une chouette idée. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'une fois sur place on peut aussi prendre son billet de retour !

 

A bientôt.

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à toutes,

 

Est-il utile de dire que je suis d'accord avec tout ce qui a été dit sur le danger des croyances liées à l'identité ? Un croyance peut être à propos de comportements (Je ne sais pas faire du vélo), de capacités (Je suis incapable de faire du vélo) ou de l'identité (Je suis malhabile). Plus on s'approche de l'identité, plus les croyances ont un impact fort et plus elles sont difficiles à changer. Nous évoquons ces croyances liées à l'identité en rapport avec l'Ennéagramme dans notre stage Néti Néti.

 

Revenons-en à l'Ennéagramme et la spasmophilie. Patricia et moi avons été intéressé de cette confirmation que la maladie est liée à la peur. C'est le sentiment que nous avions eu en lisant les documents que nous avait montrés Chalanou.

 

Jusqu'ici, nous avons donc des cas chez des 6 et des 8, les deux types qui considèrent que le monde est dangereux. Chez les 6, les deux cas sont à dominante contrephobique. On pourrait déjà formuler une première hypothèse selon laquelle la spasmophilie serait corrélée à une peur non reconnue et non acceptée.

 

Attendons d'autres témoignages.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. Quel bel exemple de communication 8 nous donnent Aurore et Shana ! Prendre soin des autres tout en leur disant que leur système de croyance est une "connerie", c'est la version 8 de l'amour et de l'aide. Ma forte aile principale s'y reconnaît.

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  • 3 years later...

Bonjour,

 

Je confirme qu'en tant que 8, j'ai été spasmophile. C'est un homéopathe qui m'a appris à reconnaître les symptômes et surtout m'a permis de me déstresser grâce à de judicieux conseils :

  • Identifier mes manifestés physiques : cou raide, mal de gorge, mal de ventre.
  • Identifier la OU les causes et le contexte.
  • Me rassurer : me parler, avoir une explication avec la ou les personnes, partager et exprimer mes maux.

Cela a marché pour moi. Ma spasmophilie est partie progressivement.

 

Effectivement les filles ont raison, j'ai découvert récemment que cette maladie n'existait pas !

 

Comme le souligne Fabien c'est une peur non reconnue et non acceptée. En tant que 8, le déni plus l'évitement de la faiblesse ne font que corroborer ses dires.

 

Un exemple : l'année de mon CM2 a été celle où j'ai été le plus spasmophile. J'étais pliée en deux pendant tout le trajet jusqu'à l'école tellement j'avais mal au ventre. Bizarrement le mal de ventre s'arrêtait dès que je sortais de la voiture. Je n'avais pas conscience que mon cou était hyper-raide ET que j'avais mal à la gorge. Le médecin de famille a fini par faire une lettre d'hospitalisation pour que je me fasse ôter l'appendice. En dernier recours, ma mère m'a présentée à un homéopathe. Grâce à lui j'ai identifié et verbalisé le problème : je détestais l'instituteur. Je pense que c'était avant tout de la peur car il était plus que sévère, et surtout adepte des sévices corporels (coup de règle sur les doigts, taper très fort sur la tête). Manque de chance, j'étais une de ses proies favorites, car il avait fait en début d'année un pacte avec ma mère : me mater.

Claire : 8 mu, aile 9, C--/+ S+ X++

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

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  • 2 weeks later...

Bonjour,

 

En tant que 2, j'ai eu quelques symptômes de spasmophilie. Cela démarrait toujours par des picotements autour de la bouche, et s'accompagnait par d'autres sensations désagréable dans le corps.

 

C'était surtout à la fin de l'adolescence, j'arrivais facilement à m'imaginer, lorsqu'il faisait nuit et que j'étais seule dans l'appartement, entendre un bruit, la précence de quelqu'un… De même en rentrant le soir, la nuit tombante, je croyais entendre des pas, quelqu'un qui me suit… Je m'induisais une trouille qui me collait à la peau. Je me demande si cette peur n'était pas liée à un manque de confiance en moi.

 

Plus tard, j'ai également eu des symptômes de spasmophilie dans une période d'hyperactivité où j'étais particulièrement sensible. Là, je parlerais plutôt de stress et d'épuisement.

 

Je n'ai jamais pris de médicaments. Par contre, j'ai appris à écouter mon corps (ce qui n'est pas mal pour une 2 :sarcastic:) :

  • Repos ++ ;
  • Nager une fois par semaine ;
  • Arrêter le café.

À chaque fois, tout a disparu avec une prise de conscience.

 

J'espère, Chanalou, que ces quelques conseils te seront utiles. Te souviens-tu ? Nous en avions discuté l'année de la certification, juste avant ton déménagement, il me semble.

 

Cordialement,

Barbara

Barbara (E2 alpha, aile 1, C++ S= X+)

"Dum sol non lucet opus est patientia" ("Pendant que le soleil ne luit pas, la patience est nécessaire")

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