Scroll To Top

Philomena
Analyse

Philomena ne décrit pas seulement le contraste entre deux ennéatypes. Il montre avec autant de justesse comment deux niveaux d’existence de la Spirale Dynamique, Bleu et Orange, peuvent s’opposer. Cela ne change rien à la structure des ennéatypes bien sûr, mais cela change la manière dont ils s’expriment. En tenir compte en lisant cette analyse l’enrichit encore.

Philomena : Philomena LeePhilomena Lee (Judi Dench) : 2

L’élément le plus déterminant pour identifier l’ennéatype de Philomena Lee est l’omniprésence de son mécanisme de défense principal, la répression.

Les religieuses du couvent de Roscrea chez qui son père l’a abandonné la traite cruellement, au point de la mettre en danger lors de l’accouchement :

  Religieuse 1 : Je ne sais pas quoi faire. Il faut appeler un médecin. Le bébé est à l’envers. Il se présente par le siège.
  Religieuse 2 : Dieu décidera de son sort. Sa souffrance sera sa pénitence.

Elles la font ensuite travailler comme une esclave à la blanchisserie, puis vendent son fils Anthony à un couple d’Américains.

Pourtant Philomena réussit à cacher sa souffrance à son entourage pendant 50 ans. Même quand elle s’est décidée à raconter son histoire et pressent que le couvent essaye de l’empêcher de retrouver Anthony, elle refuse de se plaindre et excuse les religieuses :

  Jane : C’est diabolique ce qu’ils t’ont fait.
  Philomena : Non, non, non, je n’aime pas du tout ce mot-là.
  Martin : Non, non, diabolique, c’est très bon. [Philomena le regarde, le visage fermé.] Je veux dire, pour le reportage.
  Philomena : [Elle met sa main sur celle de Martin.] Il y avait des bonnes sœurs vraiment gentilles.
  Jane : On lui a pas donné le moindre antalgique alors qu’elle accouchait par le siège.
  Martin : Excellent, ça. [Il se tourne vers Philomena.] Encore une fois pour le reportage. Donc, on peut leur parler à ces religieuses.
  Jane : Oui, on peut toujours essayer. On aura peut-être plus de chance que maman.
  Philomena : Ça fait plusieurs fois que je vais à l’abbaye pour essayer de retrouver sa trace. Elles sont vraiment de bonne volonté. Autrefois, elles n’étaient pas comme ça. Elles ont dit qu’elles le chercheraient pour moi.

Si Anthony a été vendu, c’est bien sûr pour la bonne cause :

  Jane : J’arrive pas à croire qu’elles aient vendu des bébés.
  Philomena : C’était pour offrir une vie meilleure à ces enfants.
  Jane : Et faire du fric au passage.

Les manifestations de la répression ponctuent tout le film :

  • "Je fais partie de celles qui ont eu le plus de chances. Il arrivait parfois que ni le bébé ni la mère ne survivent à l’accouchement."
  • "Je vais toujours à la messe. Je ne voudrais surtout pas faire d’histoire. Je n’accuse personne. Je ne veux pas faire de tort à l’Église de quoi que ce soit."
  • "N’oubliez pas, Martin. Elles ne sont pas en faute. Elles ignoraient qu’Anthony avait changé de nom."
  • "Personne ne m’a forcé à quoi que ce soit, Martin. J’étais parfaitement consentante." [À propos du contrat de renoncement à ses droits maternels qu’on lui a fait signer.]
  • "C’est pas leur faute, tu sais. Leurs archives ont toutes été détruites dans un incendie."

Elle est alors bien obligée de préciser que son indulgence n’est pas désintérêt pour son fils : "Je l’aimais, vous savez."

La compulsion d’évitement de ses propres besoins se manifeste en parallèle. Elle l’exprime même à propos d’Anthony : "Je voudrais savoir s’il va bien, c’est tout. Je ne demande même pas à le voir", dit-elle à sœur Claire. Quand il s’agit d’accompagner Martin à Washington pour retrouver son fils, elle exprime sa compulsion vis-à-vis de sa fille, puis manipule Martin :

  Jane : Je peux venir avec toi, si tu veux.
  Philomena : Non, non, tu as ton travail, toi. C’est plus pour Martin que je m’inquiète. Faire un si long voyage avec une vieille sotte pour seule compagnie.
  Martin : Je ne vous trouve pas sotte.
  Philomena : Oh, je vous crois, bien sûr !
  Martin : Ni vieille.
  Philomena : Je crois que je veux aller avec vous.

Philomena est très positive aussi bien pour elle-même ("Je fais partie de celles qui ont eu le plus de chances.") que pour les autres. Elle s’extasie sur la durée du couple de Martin :

  Philomena : Dites-moi, vous êtes marié ?
  Martin : Oui, depuis 20 ans avec Kate.
  Philomena : Ah, c’est beau, c’est formidable.

Elle complimente, ou plutôt elle flatte les gens. "Elle arrête pas de dire aux serveurs à quel point ils sont gentils, comme s’ils faisaient du bénévolat. Aujourd’hui, il y a au moins quatre personnes qu’elle a qualifiées d’uniques au monde. Ça fait un tas de gens uniques", dit Martin que cette attitude exaspère :

  Martin : [À la serveuse de l’hôtel qui lui détaille le buffet du petit-déjeuner.] Merci, mais on aimerait pouvoir discuter.
  Serveuse : Toutes mes excuses.
  Philomena : Pourquoi vous lui parlez sur ce ton ? Elle est très sympathique cette demoiselle.
  Martin : Vous allez me dire qu’elle est unique au monde ou qu’il y en a dix ou douze comme elle.
  Philomena : Je comprends pas.
  Martin : Avec vous, tout le monde est absolument unique. Alors ça perd son sens.
  Philomena : Vous devriez être plus aimable avec les gens en bas de l’échelle. Vous risquez de les croiser en redescendant. La roue tourne pour tout le monde. Vous, vous devriez savoir ça. [Martin la regarde, un peu gêné.]

Elle enchaîne, mélange de compulsion et de mécanisme de défense : "Parlez-moi mal à moi si vous voulez mais pas aux employés de l’hôtel."

Si les compliments peuvent s’accompagner d’aide ou de petits cadeaux, c’est encore mieux. Elle découvre qu’il y a deux peignoirs et deux paires de chaussons dans la salle de bains de sa chambre d’hôtel à Washington et téléphone immédiatement à Martin pour lui en proposer ; un peu plus tard, elle réveille Martin en pleine nuit pour le remercier de l’aider à trouver son fils. Le lendemain au buffet du petit-déjeuner, elle tient absolument à nourrir Martin dont pourtant l’"estomac n’est pas réveillé" :

  Philomena : J’ai commandé une grande omelette au gruyère et au jambon. Est-ce que ça vous tente ?
  Martin : Ben non, non merci, je n’ai pas faim.
  Philomena : Une petite tarte aux myrtilles ?
  Martin : Non merci.
    […]
  Philomena : Ils n’avaient plus de myrtilles. Alors, à la place, je vous ai pris des framboises. Oh pardon, vous voulez du calme.

Elle en profite pour copiner avec le cuisinier mexicain qui prépare les omelettes. Elle illustre ainsi les magnifiques capacités relationnelles de l’ennéatype 2, comme aussi quand elle se réussit à convaincre Peter de la recevoir alors qu’il l’avait refusé agressivement à Martin.

Philomena est tolérante avec les gens. Quand elle a la confirmation qu’Anthony est "homosexuel gay", elle se contente de dire "Ça devait être terrible de porter ce secret toute sa vie", ce qui, à cette époque, n’est pas une attitude courante pour une Irlandaise catholique pratiquante. À moins bien sûr que ce soit une nouvelle manifestation de répression émotionnelle.

Centre émotionnel préféré oblige, Philomena est sensible à l’image. Quand Martin veut prendre une photo d’elle au Mémorial Lincoln pour illustrer son reportage, elle demande : "Vous voulez plutôt sérieuse ou plutôt souriante." Elle s’inquiète pour Anthony :

  Philomena : Ça devient angoissant à mesure qu’on se rapproche. J’ai passé tant d’années à redouter qu’Anthony soit dans le besoin, ou en prison, ou Dieu sait quoi, mais tant que je savais rien, je pouvais toujours me dire qu’il était heureux, qu’il arrivait à s’en sortir. Mais peut-être qu’il a été tué au Vietnam, ou il est peut-être en chaise roulante, ou sans domicile fixe.
  Martin : Ne soyez pas si négative. Le pire n’est jamais sûr. Faut pas se faire du souci avant de savoir ce qu’on va trouver.
  Philomena : Il pourrait très bien être toxicomane et il pourrait très bien être obèse.
  Martin : [Abasourdi.] Obèse ?

La fin du film nous montre Philomena s’intégrant. Elle accepte de reconnaître la vérité des faits et remplace le mécanisme de défense de répression par l’acceptation de son chagrin combinée au pardon :

  Philomena : Sœur Hildegarde, je veux que vous sachiez une chose. Je vous pardonne.
  Martin : C’est trop facile.
  Philomena : Non, c’est très difficile au contraire. C’est très dur pour moi. Mais je ne veux pas haïr mon prochain. Je ne veux pas être comme vous. Regardez-vous.
  Martin : Mais moi, je suis en colère.
  Philomena : Je vous plains, Martin. Ce doit être épuisant.
    […]
  Martin : Je ne vais pas faire paraître mon article. Ça n’appartient qu’à vous deux. J’ai un cadeau pour vous. [Il lui donne une figurine du Christ qu’il a acheté pour qu’elle la mette sur la tombe d’Anthony.]
  Philomena : [Émue.] Oh Martin. Merci beaucoup. C’est drôle, je venais juste de décider que finalement ce serait bien que vous racontiez mon histoire. Il faut qu’on sache ce qui s’est passé ici. Hein ?

Identification avancée : Philomena est un 2 α à aile 3 de sous-type Conservation ("Privilège").

Philomena : Martin SixmithMartin Sixsmith (Steve Coogan) : 6

Tout au long du film, la hiérarchie des centres de Martin Sixsmith est flagrante : Mental – Instinctif – Émotionnel.

Le centre mental est préféré : "Je crois être plutôt intelligent." Il est fier d’avoir fait ses études à Oxford qu’il ne faut pas appeler Oxbridge ! Martin ne supporte pas les discussions simplistes :

  Philomena : Est-ce que vous croyez en Dieu ?
  Martin : Ça, vaste question. J’ai toujours pensé qu’il était extrêmement difficile d’y donner une réponse courte. Et vous ?
  Philomena : Oui.

Martin manifeste régulièrement l’humour un peu sarcastique des personnes mentales : "Je ne crois pas en Dieu et à mon avis, il le sait." Avec Philomena qui, elle, réprime ce centre, le contraste est frappant et l’incompréhension réciproque, comme lors de leur première rencontre au pub Harvester :

  Martin : Alors, Philomena, comment allez-vous ?
  Philomena : Ça va bien, merci. L’an dernier, j’ai dû me faire poser une prothèse de hanche, mais ça va.
  Martin : Oui…
  Philomena : Celle qu’ils m’ont mise est en métal, c’est beaucoup mieux que de l’os. C’est du titane. Y’a aucun risque que ça rouille.
  Martin : Ah, tant mieux. Sinon il aurait fallu vous huiler comme l’homme en fer-blanc.
  Philomena : Ah oui, c’est vrai ?
  Martin : Non, comme dans Le Magicien d’Oz.
  Philomena : Ah.
  Jane : C’est de l’humour, Maman.
  Martin : Non, non, non, je plaisantais. Ma mère a eu une grave arthrose aux deux genoux. Malheureusement, c’est chronique.
  Philomena : [Elle rit puisque c’est de l’humour !]

Ou dans la voiture pour aller à Roscrea :

  Philomena : Vous voulez des Tunes [ce sont des bonbons], Martin ?
  Martin : Vous allez quand même pas m’acheter.

Martin méprise les personnes dont le mental n’est pas performant : "Pour une fois, je vois en vrai comment toute une vie passée à lire le Reader’s Digest, le Daily Mail et les romans à l’eau de rose peut endommager le cerveau." C’est pourquoi il refuse, dans un premier temps, d’enquêter sur l’histoire de Philomena :

  Martin : Le sujet dont vous me parlez, c’est ce qu’on appelle dans notre jargon un reportage d’aventure humaine, et ça, j’ai toujours refusé.
  Jane : Pourquoi donc ?
  Martin : Parce que le terme "aventure humaine" est un euphémisme pour désigner des reportages sur des personnes faibles d’esprit, incultes et vulnérables destinés à des journaux lus par des personnes faibles d’esprit, incultes et vulnérables. Pas vous bien sûr. Et voilà. Je vous souhaite bonne chance.

Dans cette dernière réplique comme dans quasiment tout le film, le centre émotionnel est clairement réprimé. Si ce qu’a subi Philomena déclenche en Martin indignation et colère, il n’a guère de compassion pour sa souffrance :

  Jane : C’est diabolique ce qu’ils t’ont fait.
  Philomena : Non, non, non, je n’aime pas du tout ce mot-là.
  Martin : Non, non, diabolique, c’est très bon. [Philomena le regarde, le visage fermé.] Je veux dire, pour le reportage.
  Philomena : [Elle met sa main sur celle de Martin.] Il y avait des bonnes sœurs vraiment gentilles.
  Jane : On lui a pas donné le moindre antalgique alors qu’elle accouchait par le siège.
  Martin : Excellent, ça. [Il se tourne vers Philomena.] Encore une fois pour le reportage. Donc, on peut leur parler à ces religieuses.
  Jane : Oui, on peut toujours essayer. On aura peut-être plus de chance que maman.
  Philomena : Ça fait plusieurs fois que je vais à l’abbaye pour essayer de retrouver sa trace. Elles sont vraiment de bonne volonté. Autrefois, elles n’étaient pas comme ça. Elles ont dit qu’elles le chercheraient pour moi.
  Martin : Et sans succès.
  Jane : Rien du tout.
  Philomena : Vous allez m’aider à retrouver mon fils ?
  Martin : Eh bien, votre histoire ferait un excellent sujet.

Il est tout aussi sec avec d’autres :

  Martin : [À la serveuse de l’hôtel qui lui détaille le buffet du petit-déjeuner.] Merci, mais on aimerait pouvoir discuter.
  Serveuse : Toutes mes excuses.
  Philomena : Pourquoi vous lui parlez sur ce ton ?
    […]
  Martin : Je suis vraiment désolé mais j’essaie simplement de retrouver votre fils. C’est pour ça qu’on est là, que je sache. Donc ce serait pas mal que je puisse avoir un peu de calme.
  Philomena : [Elle est tentée de répondre, mais s’en va sans un mot.]

Cette hiérarchie des centres peut pointer vers les ennéatypes 5, 6, 7, 3 μ et 9 α. Les passions et fixations de ces ennéatypes sont peu présentes et peuvent laisser quelque doute sur le positionnement du personnage. Néanmoins l’hypothèse la plus probable est l’ennéatype 6.

L’ouverture du film nous montre Martin chez un ami médecin. Alors que tous les paramètres de sa santé sont corrects, on voit son visage inquiet. Quand le médecin lui annonce sa tension (13-9), il réagit immédiatement : "C’est trop ça, non ?" Le médecin ne répond même pas… L’anxiété est montrée plusieurs fois visible dans le film de manière non verbale.

Ex-correspondant de la BBC à Moscou et à Washington, Martin a été porte-parole du ministre des transports du gouvernement. Sa mise à l’écart qu’il considère comme une injustice le touche profondément :

  Médecin : Ta femme m’a dit que tu pensais faire une petite dépression.
  Martin : Ben, j’ai été viré. Je suis chômeur, moi, tu sais.
  Médecin : Oui, mais tu n’étais pas en faute.
  Martin : C’est bien pour ça que je suis déprimé. J’ai été viré à cause d’une phrase qu’on m’accuse d’avoir écrite.
  Médecin : Essaye le jogging.
  Martin : J’ai écrit exactement le contraire de ce qu’on me reproche.
  Médecin : Tu travailles sur quoi en ce moment.
  Martin : Heu… J’envisage de commencer un bouquin.
  Médecin : Ah, c’est bien ça. Et de quoi ça va parler ?
  Martin : L’histoire de la Russie.
  Médecin : Essaye le jogging.

C’est aussi la lutte contre l’injustice, la protection des faibles et des opprimés qui le motive à enquêter sur le fils de Philomena bien que ce soit "un récit d’aventure humaine".

D’ailleurs à peine Martin a-t-il refusé le sujet qu’il doute : "Tu me vois faire un récit d’aventure humaine, toi ?", demande-t-il à Kate, son épouse, le soir même dans leur chambre. Le doute, c’est ce qui lui permet de résoudre le problème :

  Martin : C’est drôle quand même. Tous les papiers destinés à vous aider à le retrouver ont été détruits. Curieusement, l’unique bout de papier destiné à vous en empêcher a été bien précieusement conservé. Le Seigneur, magnanime, a décidé de le protéger des flammes.
  Philomena : Je l’ai signé parce que je pensais avoir commis un grave péché qui méritait une punition. Et ce péché a été pire encore dans mon cas, à cause du plaisir.

Aussi Martin est-il plutôt fier de cette capacité, mais il l’attribue au groupe dont il fait partie : "Je suis journaliste Philomena. Nous, on pose des questions, on ne croit personne sur parole, on met toujours les choses en doute."

Quand Philomena lui raconte sa dernière lecture, Martin a cette phrase à propos de l’héroïne : "J’aime bien les filles banales, moi."

Même s’il peut être agressif, Martin fait facilement amende honorable :

  • À Jane : "Je vous prie de m’excuser pour l’autre soir. Je crains d’avoir été un peu… J’étais pas dans mon assiette."
  • À Philomena : "Pardon."
  • À Philomena encore : "Phil… Philomena, écoutez, vous avez raison. J’ai parlé comme un con fini et je vous demande de m’excuser."

Une phrase de Martin peut sembler une anomalie dans la bouche d’un 6 : "Ne soyez pas si négative. Le pire n’est jamais sûr. Faut pas se faire du souci avant de savoir ce qu’on va trouver." Il faut d’abord remarquer que cette affirmation est destinée à Philomena, et que rien ne dit que Martin s’applique à lui-même les conseils qu’il donne aux autres… Il peut aussi s’agir d’une erreur de scénario. Steve Coogan, qui joue le rôle Martin Sixsmith, est aussi producteur et coscénariste du film. Dans des interviews données lors de sa sortie, il raconte que si le personnage de Philomena est très proche de la vraie Philomena Lee, celui de Martin est un mélange de lui-même et du vrai Martin Sixsmith. Cela peut être à l’origine de quelques incohérences.

Quasiment jusqu’à la fin du film, Martin garde sa rage et sa révolte contre ces "enfoirés de catholiques" :

  Philomena : Sœur Hildegarde, je veux que vous sachiez une chose. Je vous pardonne.
  Martin : C’est trop facile.
  Philomena : Non, c’est très difficile au contraire. C’est très dur pour moi. Mais je ne veux pas haïr mon prochain. Je ne veux pas être comme vous. Regardez-vous.
  Martin : Mais moi, je suis en colère.
  Philomena : Je vous plains, Martin. Ce doit être épuisant. Sœur Claire, auriez-vous la gentillesse de me conduire jusqu’à la tombe de mon fils.
  Claire : Oui. [Elles sortent toutes les deux.]
  Martin : [Il se dirige à son tour vers la porte et s’adresse à sœur Hildegarde.] En tout cas, moi je ne vous aurais pas pardonné.

Mais le pardon de Philomena le touche et le pousse à son tour à l’intégration :

  Martin : Je ne vais pas faire paraître mon article. Ça n’appartient qu’à vous deux. J’ai un cadeau pour vous. [Il lui donne une figurine du Christ qu’il a acheté pour qu’elle la mette sur la tombe d’Anthony.]
  Philomena : [Émue.] Oh Martin. Merci beaucoup. C’est drôle, je venais juste de décider que finalement ce serait bien que vous racontiez mon histoire. Il faut qu’on sache ce qui s’est passé ici. Hein ?

Il va même alors jusqu’à lui demander de lui raconter le dernier roman à l’eau de rose qu’elle a lu, ce qui montre à la fois un lâcher-prise sur le mental et une connexion à l’émotionnel.

Identification avancée : Martin est un 6 μ à aile 5.

Retour à la
description du film