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Sideways
Analyse

Sideways : JackJack (Thomas Haden Church) : 7

Jack ne pense qu’à profiter de l’existence, ce qui pour lui se résume à manger et boire, et à coucher avec le plus de femmes possibles. À la quarantaine passée, il va s’engager réellement pour la première fois par son mariage avec Christine, et pour un 7, engagement égale contrainte, égale stress considérable et désintégration. Le voyage avec Miles va donc être détourné de son objectif initial à la recherche d’aventures pour profiter au mieux de cette "dernière semaine de liberté". Heureusement, nous sommes en Californie et : "Dans ce coin, tout est possible. Je vais péter un câble, mon pote."

Dans ces conditions, la déprime de Miles est difficilement supportable : "Je vais m’éclater durant ce voyage, mon petit vieux. Et toi ne viens pas nous foutre la merde avec ta fichue dépression, tes angoisses, et ta tête de neurasthénique sous calmants. […] Je suis sérieux. Ne fous pas la merde. Je me taperai une nana avant de passer devant le maire samedi prochain. Est-ce que tu m’entends bien ?" Miles l’entendra plus d’une fois au cours de cette semaine : "Un vrai chieur. Quel boulet !", "C’est quoi cette tronche de déprimé à la con."

Cela ne signifie pas que Jack n’aime pas Miles, bien au contraire, mais pour un 7, il suffit de vouloir avoir une vision positive et optimiste de la vie. Quand un ami va mal, il suffit de l’encourager à aller dans ce sens : "Ça se présente très bien. C’est dans le sac. […] C’est sûr, il sera accepté. Tu peux me croire, je le sens. Cette fois, c’est la bonne. Je suis super fier de toi, mec."

Si ce n’est pas suffisant, il y a toujours une solution simple aux problèmes. La déprime, facile :

  Jack : [Il reluque une serveuse dans le bar où ils prennent leur petit-déjeuner.] Fais chier… Il est trop tôt pour faire ça. Qu’est-ce t’en penses ?
  Miles : Oh bon Dieu ! C’est une gosse ! Enfin Jack, comme si elle allait s’intéresser à des vieux comme nous.
  Jack : Parle pour toi, mon pote ! Des tas de nénettes me regardent. Des femmes de tous les âges.
  Miles : Ah !?
  Jack : Des mecs aussi.
  Miles : Ouais, mais ça vaut pas le coup. Après t’es obligé de passer à la caisse. C’est jamais gratuit.
  Jack : Toi, t’as besoin de tirer un coup, Miles.
  Miles : [Il rit.]
  Jack : Tu veux que je te dise. Cette semaine, c’est le cadeau que je ferai à mon témoin : une petite que tu tireras.
  Miles : [Ironique.] Merveilleux.
  Jack : Je t’offrirai pas un stylo coupe-papier, ni un bon-cadeau, ou bien une connerie dans ce goût-là.
  Miles : [Ironique.] J’aimerais mieux que tu m’offres un couteau.
  Jack : Non. Officiellement, tu fais une dépression. Ça va faire quoi ? Deux ans ? Déjà quand on était en fac, tu voyais tout en noir.
  Miles : Oui, oui.
  Jack : C’est pire maintenant. Tu fais que dépérir à enseigner les lettres à des collégiens qui en ont rien à secouer, qui devraient plutôt étudier tous tes bouquins. Tous, Miles.
  Miles : Je bosse dessus.
  Jack : Et ben, tu bosses pas assez. Et le psy, tu le vois encore ?
  Miles : Je l’ai vu lundi. Je passe mon temps à réparer ses problèmes informatiques.
  Jack : Envoie faire foutre ta thérapie. C’est quoi ce truc que tu prends ? Du Xanax ?
  Miles : Et du Lexomil, oui.
  Jack : Envoie-moi faire foutre tous ces trucs. C’est surtout ta queue dont tu dois t’occuper.
    […]
  Miles : On va faire en sorte que toi, tu t’éclates avec élégance, mon frère.
  Jack : Et aussi que ton bambou soit pris en charge.

Vers la fin du voyage, Miles, en position fœtale sur le lit du motel, se lamente : "Cette semaine a tourné au vinaigre. Rien ne se déroule comme prévu. Je veux juste rentrer chez moi." La réaction de Jack est immédiate : "Je sais ce qui te ferait du bien." Il emmène Mile dans une cave à vin, la plus bidon du comté !

Quant au livre de Miles refusé par l’éditeur, il n’y a pas non plus de raison de se laisser abattre :

  Miles : Je vais à nouveau devoir faire une croix sur trois ans de ma vie.
  Jack : Pour l’instant tu sais rien, et donc tu trouves pas ta sinistrose un petit peu prématurée, hein ? Écoute, envoie foutre éditeurs et publications. Publie à compte d’auteur, Miles. Je participerai. Il faut le faire paraître. Les critiques le liront, il sera en librairie, c’est le public qui décidera.

Jack affiche avec ostentation un contentement de lui-même : "Une pour toi, trois pour moi.", dit-il à Miles en partageant les préservatifs lors de la soirée avec Stéphanie et Maya.

Un des aspects intéressants du personnage est qu’il montre fort bien comment le 7 peut être un mental sans être un intellectuel.

Jack n’est pas très malin :

  Jack : Parfois je pense à ce mariage.
  Miles : Ah ! Donc tu penses !

Comme beaucoup de 7, il a tendance à parler sans réfléchir :

  Jack : T’en écriras un autre. T’as de l’imagination.
  Miles : Non, je suis fini. Je suis pas un écrivain, je suis un prof de lettres du secondaire. Tout le monde s’en tamponne totalement de ce que je dis. Je suis un mec qui ne sert à rien. Un mec tellement insignifiant et qui n’a pas le cran de se mettre une balle.
  Jack : Miles, que veux-tu dire exactement par là ?
  Miles : Sois pas bête ! Tu sais bien, Hemingway, Sexton, Plath, Woolf. Pour se tuer, il faut avoir déjà publié au moins un bouquin. [Soupir.]
  Jack : Et ce type qui avait écrit La conjuration des imbéciles. Il a mis fin à ses jours bien avant d’être publié. Ça l’empêche pas d’être connu.
  Miles : Merci, Jack.

Pourtant, son centre mental est en permanence en action, au service de son confort et de son plaisir. Quand Miles amène des fleurs à sa mère pour son anniversaire, il réagit immédiatement : "C’est de notre part à tous les deux." Lorsque Miles l’interroge sur la dernière mouture de son manuscrit, il essaye de cacher le fait qu’il ne l’a pas lu avec le mécanisme de défense de rationalisation :

  Miles : À propos, tu as lu mon dernier jet ?
  Jack : Ah oui… Oui…
  Miles : Et alors ?
  Jack : C’est génial. Sans blague. Tu as énormément amélioré. Plus de densité. J’ai eu le sentiment de plus d’épaisseur, ou d’un truc de ce genre.
  Miles : [Méfiant] Et que penses-tu de la nouvelle fin ? Tu l’as aimée ?
  Jack : Ah oui ! La nouvelle ! Vingt fois supérieure à l’ancienne !
  Miles : La fin n’a pas changé. La page 750 et les suivantes sont restées à l’identique dans le roman.
  Jack : Ben, l’impression de changement est peut-être due au fait que la trame qui y mène est différente.
  Miles : [Sarcastique] Oui, c’est forcément ça.

Cette protection qu’offre la rationalisation, il l’utilise à tout bout de champ : "Je lui collerai un procès au cul, mais ce qui me retient, c’est que je veux protéger Christine." Ou bien :

  Jack : Parfois je pense à ce mariage.
  Miles : Ah ! Donc tu penses ! Et…
  Jack : Je vais peut-être mettre ce mariage au frigo, c’est tout. Écoute, je sais que c’est pas forcément évident pour certaines personnes d’accepter ce genre de choses, d’accord, mais la vie est courte, Miles. Je dois m’assurer que je fais pas une erreur, réfléchir avant de sauter le pas ensemble, parce que, tu sais, il y a pas que moi là-dedans. Je pense aux sentiments de Christine, figure-toi.

Bien évidemment, Jack a toujours un plan prêt à servir et qu’il essaye de vendre avec enthousiasme aux autres. Il imagine le faux accident de voiture pour justifier son nez cassé. Quand il se croit amoureux de Stéphanie, il imagine en un instant comment refaire sa vie… et celle de Miles : "Tu sais à quoi je pense ? Toi et moi, on pourrait déménager. On se paye une vigne dans le coin. Tu élèves le vin, et moi je m’occupe de la partie commerciale. Et tu serais inspiré, tu pourrais écrire un autre roman, un qui se vendrait. Quant à moi, si j’ai un casting de pub, Los Angeles est à deux pas, deux heures de route. Même pas."

Comme le remarque Miles, il y a quelque chose d’évidemment "infantile" dans cette attitude dont personne n’est dupe. Cette position est voulue et assumée. Jack joue dans la voiture à faire des vagues à la portière avec sa main. Il refuse tout choix :

  Miles : Tu feras plus acteur ?
  Jack : Pas question ! Non. Non, c’est pour me procurer un peu de stabilité. J’arriverai toujours à faire une publicité ou une audition à droite ou à gauche, histoire de rester dans le coup si un truc d’enfer se présentait, tu vois.

Il est ravi quand il échappe à un problème, même si c’est de toute évidence très temporaire : "J’ai eu sa boîte vocale, coup de bol. Tout va bien !", dit-il quand il échappe à une explication avec Christine.

Toutes ces caractéristiques égotiques, plus un brin de manipulation, se rejoignent en un vrai feu d’artifice quand il se fait surprendre par le mari de Cammi et qu’il croit que son mariage avec Christine est fichu :

  Miles : C’est quoi le plan ?
  Jack : Le plan, c’est… t’y vas.
  Miles : Qui ? Moi ?
  Jack : [Il opine.] C’est à cause de ma cheville. Elle me fait encore mal. Tu vas lui expliquer la situation.
  Miles : Expliquer la situation ! Ben oui : "Veuillez m’excuser, mon ami, le type qui baisait votre épouse il y a un peu moins de deux heures – mes condoléances –, il a oublié son portefeuille chez vous, paraît-il. Je me demandais si je pouvais rentrer pour aller farfouiller." Je sais pas…
  Jack : Ouais, ouais. Tu lui dis ça.
  Miles : Jack…
  Jack : D’accord, j’y vais. C’est encore moi qui fais tout.
  Miles : Non, arrête. Attends.

Le sourire d’un 7 n’est là que pour masquer une souffrance intérieure, consciente ou non : "Tu peux comprendre la littérature, le cinéma, le vin. Mais tu ne comprends pas mon mal-être."

Identification avancée : Jack est un 7 α de sous-type sexuel ("Imagination") à aile 6.

Sideways : MilesMiles (Paul Giamatti) : 4

La difficulté du personnage de Miles vient de l’ampleur de sa dépression qui fait que son centre réprimé, l’instinctif, est souvent l’aspect le plus visible de sa personnalité. Il montre quasiment en permanence "une tête de neurasthénique sous calmants", "une tronche de déprimé à la con", Jack dixit. Mais cette dépression "officielle" date de son divorce avec Victoria, il y a deux ans, et la mélancolie du type était là depuis bien plus longtemps : "Déjà quand on était en fac, tu voyais tout en noir", dit Jack et Miles acquiesce. On est donc là bien face à une très forte désintégration, et non pas à une simple dépression envisageable chez tous les ennéatypes.

La tristesse, Miles l’entretient en voyant ce qui ne va pas (Victoria ne l’aime plus et a épousé Ken), et non pas ce qui va (l’amour de Maya). C’est Jack qui le force à se connecter à cette relation possible : "Ça crève les yeux que t’as un ticket", "Remonte ta ligne, actionne le moulinet", "Ne lâche pas Maya. Une femme intelligente requiert de la persévérance."

Pour échapper à ce bonheur possible, Miles invente autant d’obstacles que possible. Maya serait mariée :

  Miles : Cette nana est mariée à un prof de philosophie, un mec qui enseigne à la fac de Santa Barbara.
  Jack : Pourquoi une femme de professeur est serveuse de restaurant ? C’est évident que c’est terminé.
  Miles : Jack, tu ne sais rien de la vie privée de cette femme. Calme-toi.

Elle ne serait pas du bon milieu social et intéressée :

  Miles : Ça n’est rien qu’une serveuse. À Buellton, Jack ! Comment une liaison pareille pourrait-elle marcher ?
  Jack : Crétin ! Pourquoi tu vois toujours que l’aspect négatif. T’as vu comment elle était aimable avec toi ?
  Miles : Elle bosse pour les pourboires.
  Jack : Aveugle, mon vieux ! Aveugle !

Ce que Jack appelle « aveuglement » est ce que l’Ennéagramme appelle une personnalité orientée vers l’intérieur. Jack vit dans son monde et sa souffrance, et ne se rend pas compte de ce qui se passe autour de lui. Miles vole sa mère qui lui aurait volontiers donné de l’argent, il ne sait d’ailleurs pas son âge ("soixante-dix et des poussières"), il ne comprend pas ce que ressent Jack ("Tu peux comprendre la littérature, le cinéma, le vin. Mais tu ne comprends pas mon mal-être.").

Miles se sent en permanence rejeté : "Et moi, je serais le foutu paria, la persona non grata.", dit-il à propos du mariage de Jack quand il apprend la présence de Victoria et Ken. Il a une image déplorable de lui-même : "Bon Dieu, t’es qu’un pauvre loser. Tu me rends malade, pauvre crétin", se dit-il dans le miroir chez Stéphanie.

Alors pour échapper à la réalité, il a une double vie : professeur d’anglais le jour, et écrivain le reste du temps. Malheureusement, ses livres ne sont pas publiés, ce qui ne peut que signifier que sa vie est un gâchis : "Je vais à nouveau devoir faire une croix sur trois ans de ma vie." Pour couronner le tout, il n’a plus d’avenir : "Si t’as pas d’argent à mon âge, tu fais même plus partie du jeu. Tu es un animal au pré qui attend l’équarrisseur." Alors évidemment, il ne reste que la tentation d’en finir, mais pas n’importe comment, avec panache comme les grands écrivains qu’il envie :

  Jack : T’en écriras un autre. T’as de l’imagination.
  Miles : Non, je suis fini. Je suis pas un écrivain, je suis un prof de lettres du secondaire. Tout le monde s’en tamponne totalement de ce que je dis. Je suis un mec qui ne sert à rien. Un mec tellement insignifiant et qui n’a pas le cran de se mettre une balle.
  Jack : Miles, que veux-tu dire exactement par là ?
  Miles : Sois pas bête ! Tu sais bien, Hemingway, Sexton, Plath, Woolf. Pour se tuer, il faut avoir déjà publié au moins un bouquin. [Soupir.]
  Jack : Et ce type qui avait écrit La conjuration des imbéciles. Il a mis fin à ses jours bien avant d’être publié. Ça l’empêche pas d’être connu.
  Miles : Merci, Jack.
  Jack : Surtout, tu n’abandonnes pas, d’accord ? Tu seras publié.
  Miles : La moitié de ma vie est déjà derrière moi et, tu vois, je n’ai rien à mettre en avant. Rien de rien. Je suis une empreinte digitale sur la vitre d’un gratte-ciel immense, une simple… une simple tache d’excrément sur du papier-toilette rose s’en retournant à l’océan avec un million de tonnes d’ordures et d’eaux usées.
  Jack : Regarde ! Tu t’es entendu ? Ce que tu viens de dire, là, c’est merveilleux. "Une simple tache d’excrément s’en retournant à l’océan." Je suis incapable d’écrire ça.
  Miles : Moi aussi. En fait, je crois que c’est de Bukowski.

On notera là un mécanisme de communication typique du 4 très égotique. Miles veut exprimer profondément et authentiquement sa souffrance… et sort une citation !

Le sens du beau est là en permanence : il veut que Jack "s’éclate avec élégance". Il le manifeste, avec le mécanisme de défense de sublimation, dans la littérature et dans le vin. Quand il parle du cépage pinot, c’est un plaidoyer pour la différence et pour la sensibilité, c’est-à-dire pour ce qu’il est : "C’est un cépage dur à cultiver, comme vous le savez, pas vrai ? Il a… Il a la peau fine, du tempérament, il mûrit très vite. Vous le savez, c’est pas un survivant comme le cabernet. Le cabernet, lui, il poussera n’importe où, et il se développe même quand on le néglige. Non, le pinot requiert des soins constants, de l’attention, vous voyez, et en fait, le raisin ne se développera que dans des endroits spécifiques, sur des tout petits terroirs dans le monde. Et seulement les plus patients et les plus soigneux des viticulteurs peuvent élever ce cépage. Seule une personne prenant le temps de l’aimer, le temps de saisir le potentiel du pinot saura alors l’amadouer afin qu’il donne toute son expression, et… et là… le miracle ! Oh, ces arômes de fruit rouge qui sont les plus éclatants et obsédants, et saisissants et subtils, et anciens de la planète. Non, le cabernet peut être plus puissant, plus excitant, mais aussi il y a un côté prosaïque dans le cabernet. Pour quelle raison ? Peut-être par comparaison. Je ne sais pas… Je ne sais pas."

On pourra enfin noter la manifestation du contrepoids égotique du 4 lors de la visite chez sa mère.

Identification avancée : Miles est un 4 α de sous-type social ("Honte"), mais l’impact des autres instincts conservation ("Intrépidité" : l’alcoolisme, la scène au golf, la crise dans la cave après le refus de son livre) et sexuel ("Compétition", notamment avec Ken qui est le nouveau mari de Victoria, son ancienne épouse).

Autres

D’autres personnages peuvent être étudiés à l’aide de l’Ennéagramme :

Stéphanie (joué par Sandra Oh) est un 8 μ. Instinctive, elle valorise la force : "On donne la fessée aux femmes méchantes." La passion d’excès, sous sa forme sexuelle, est évidente : elle est "nature" et "baise comme un animal", dit Jack. Quant à la fixation de vengeance, Jack a le droit à une démonstration.

La mère de Miles (jouée par Marylouise Burke) est un 2 de sous-type sexuel (Séduction agressive"). Elle est visiblement dans l’amour ("Je m’inquiète pour toi, mon fils." ; elle dort sur le canapé laissant les chambres à Miles et Jack, alors qu’elle a plus de 70 ans) et l’aide ("Est-ce que tu as besoin d’argent ?").

Elle utilise la fixation de flatterie pour amplifier la relation avec Jack : "Oh ! Un acteur célèbre qui m’apporte des fleurs ! Et pour mon anniversaire ! Il y a de quoi se sentir gâtée.", "J’espère que cette fille sait la chance qu’elle a d’épouser rien de moins que Derek Sommersby lui-même !", "Vous étiez merveilleux dans cette série. Pourquoi ça n’a pas fait de vous la plus célèbre star de cinéma… au monde ! C’est un péché.", "Et toi Miles, pourquoi tu n’as pas dit que tu passais me voir accompagné de ce beau garçon si charmant ? [Elle soulève légèrement sa robe de chambre.] Regarde comme je suis. Je me sauve, je vais me refaire une beauté."

Elle manipule émotionnellement Miles et Jack pour essayer de les faire rester une journée de plus chez elle, au point que Miles s’enfuit en douce en profitant de son sommeil : "Écoutez, faites comme ça vous chante. J’ai cru simplement que ce serait bien d’avoir toute la famille à mon anniversaire."

Maya (joué par Virginia Madsen) est de toute évidence une émotionnelle. Elle manifeste des traits qui vont à la fois vers le 4 et vers le 2. Cette dernière hypothèse est toutefois plus vraisemblable :

  • Maya prend souvent l’initiative dans la relation ;
  • Elle s’intéresse plus aux autres qu’à elle-même :
  •   Miles : Parlez-moi de vous ?
      Maya : Que je vous parle de moi ?
  • Quand elle décrit les raisons de son amour du vin, elle évoque en premier des personnes : "Je dirai qu’à l’origine, c’est avec mon ex-mari que j’ai commencé. Il avait une énorme boutique, une cave à vin très tape-à-l’œil, vous voyez ? Mais ensuite, j’ai découvert que j’avais aussi un palais très fin. Plus je dégustais, et plus j’ai été capable de mieux comprendre quel mec bidon il était. Non, en fait, j’aime penser à la vie du vin. À quel point c’est un être vivant. Et j’imagine ce qui a pu se passer l’année où ces grappes ployaient sous les raisins, s’il y avait beaucoup de soleil ou s’il pleuvait. J’adore aussi penser aux gens prêts pour les vendanges après tant de soins dispensés, et si c’est un vieux vin, combien de ces femmes et hommes sont morts aujourd’hui. J’aime comme le vin évolue sans cesse. Si j’ouvre une bouteille aujourd’hui, le vin aura un goût différent de celui qu’il aurait eu si j’avais ouvert cette bouteille un autre jour, parce qu’une bouteille de vin est un être chargé de vie." ;
  • Elle se sépare de Miles parce que son amie Stéphanie a été blessée.
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